lundi 2 juin 2008

La légende de Doris ou la femme qui avait peur des pénis

Ce billet s'addresse à des adultes consentants

Laissez-moi donc vous raconter
Une petite légende bien salée
L'histoire de la belle Doris
La femme qui craignait les pénis


Jusqu'à trente ans, elle fut normale
Une journaliste de Montréal
Point d'amour pour les vergetures
Mais une passion des verges dures


Croupissant dans les faits divers
Les accidents sans pneus d'hiver
Les vieilles oubliées sans bassines
Les jeunes noyés dans les piscines


Mais pourtant elle espérait plus
Rêvant d'une vie en montagnes russes
De quatre jeunes hommes bien membrés
N'existant que pour la baiser


S'inventant un monde parallèle
Comme seul vêtement, un porte-jaretelle
Et des phallus un peu partout
Qui poussaient comme de l'herbe à poux


Il y en avait des gros, des p'tits
D'autres ressemblant à des radis
Des vaillants comme des paresseux
Certains d'ébènes, d'autres farineux

C'est alors que vint l'occasion
À la demande de son patron
De voir son fantasme prendre vie
Et d'accéder au Paradis

On lui annonça que les sports
Seraient où elle ferait son or
Finis les chats écrabouillés
Que des athlètes nus à épier

Quelle ne fut pas sa grande surprise
De voir que ses toutes premières prises
Seraient les champions de basket
Et toutes leur longissimes quéquettes

Aussitôt le match terminé
Elle marcha sans se dépêcher
Afin d'être dans le vestiaire
Après la douche, avant la bière

Lorsqu'elle entra, la lumière fut
Que des pénis à perdre de vue
De gros engins, tels des bananes
Se balançaient comme des lianes

Elle pénétra d'un pas léger
Toujours de son micro armée
Prête à écouter le plus grand
Ou encore même le plus gland

C'est alors que d'un geste lent
Le centre, un grand insignifiant
Lui balança son écureuil
Et d'un seul coup, lui creva l'oeil

On appela tout de suite l'ambulance
Mais elle n'avait plus aucune chance
De sauver son outil de voyeuse
La chose qui la rendait heureuse

Elle en sortit un oeil vitré
Tout son moral dans ses souliers
Et ne sachant plus comment faire
Pour voir une couille les yeux ouverts

Elle appela un groupe de soutien
Afin de trouver des moyens
Pour passer par-dessus sa peur
Du gros pénis porte-malheur

Elle rencontra un tas de gens
Que des adultes, aucun enfant
Chacun portant sa propre croix
Chacun racontant son émoi

Y'avait Martin qui a peur des seins
Depuis qu'un dimanche au matin
Il trébucha sur sa copine
Et s'étouffa de sa tétine

Et puis un jeune homme plutôt triste
Qui avait peur des clitoris
Qu'il n'avait jamais pu trouver
Et il tremblait juste d'y penser

C'est auprès d'eux qu'elle se guérit
Et jouant avec de gros céleris
Ou n'importe quel aliment
Qui lui donnait des tremblements

Maintenant, elle mène une vie normale
Elle écrit pour un grand journal
Mais son coeur tremble encore un peu
Lorsqu'elle repense à son épieu

14 commentaires:

Yano a dit…

À proposer à "La petite séduction" s'ils passent dans ton coin ;)

La Souimi a dit…

Il ne manque que la musique!

BRRAAVVOO!!!

Missmath a dit…

Mais, mais, mais est-ce Doris ou Denise B. ? HA!HA!HA!

Vraiment délicieux.

Oups...

L'ensaignant a dit…

Yano: J'aurais bien des trucs à proposer à la petite séduction! :)

Souimi: Merci. Pour la musique, je connais peut-être quelqu'un pour arranger cela.

Missmath: Merci. Délicieux? :)

Anonyme a dit…

hahaha t'es un malade!

Anonyme a dit…

J'ignorais qu'un Brassens québécois sévissait dans la blogosphère! ;)

J'appuie sans réserve la suggestion de souimi! En musique, ce serait exquis, une chanson sur les zizis!

Anonyme a dit…

J'ai rarement eu le loisir et le plaisir de me plonger les yeux dans autant d'inspiration zobienne.
On attribue souvent l'allégresse de la fin des classes aux petiots... mais, mais...
;-)

Une femme libre a dit…

Fantastique!

Hortensia a dit…

Je pense que tu es un peu surmené et que tu n'as pas assez vu blondinette ces derniers temps! ;-)

Mme Marie-Andrée a dit…

Quel délire! Impressionnant, mon cher. Comment as-tu pu attraper un tel coup de soleil sur la tête en cette semaine de pluie?

L'ensaignant a dit…

Prof en Exil: Est-ce normal que je prenne toujours cela pour un compliment?

Blogue_L'Eponge: Brassens? Blasphème! :)

Intellex: C'est notre secret bien gardé à nous. On met ça sur le dos des petits mais dans le fond, les grands bébés de l'été, c'est nous! :)

Femme Libre: Merci beaucoup.

Hortensia: Et c'est la triste réalité. Et sais-tu quoi, je suis incapable de remonter à part ça! Vivement le mois de juin.

Marie-Andrée: Ça doit être les éclairages de la salle. :)

Merci beaucoup.

Gooba a dit…

Les paroles sont composées, la musique s'en vient, mais qui va la chanter?? :o)

Hortensia a dit…

gooba
Moi, je verrais bien un trio En saignant, Prof masqué et PMT en Compagnons de la chanson dans une nouvelle aventure. ;-)

Jhon a dit…

Excellent :) Même sans connaître l'histoire qui semble être à l'origine de ce délire littéraire, ça reste un délice.