mardi 27 janvier 2009

Un petit coup de pouce...

Les mots me manquent. Ils ne sont plus là. Tout simplement.

J'essaie de résister à la pensée que j'ai tout donné sur ce blogue, sous sa forme actuelle en tout cas. J'ai l'impression de vous ennuyer, de m'ennuyer en plus. Je ne sais pas, on dirait que ma banque d'idées s'est vidée.

Bientôt, ce blogue ne sera plus là. Pas sous sa forme actuelle, en tout cas. A-t-il besoin d'un déménagement? D'une refonte? D'une compartimentation? D'une chirurgie esthétique? D'un blog collectif avec quelqu'un qui me fait sourire à chaque post? Don't know yet. Mais c'est certain que d'ici quelques semaines, quelques mois tout au plus, il va devoir se passer quelque chose ici. Car je n'ai pas envie d'arrêter d'écrire. Je crois que je n'aurai plus jamais envie d'arrêter d'écrire.

Mon moral va plutôt bien. Ce billet n'est pas le résultat d'une déprime passagère, loin de là. C'est simplement le fruit d'une réflexion inachevée. Alors, je continue à penser. Si vous avez des idées...

Mais, en attendant, gâtons-nous un peu, non? Vous avez des suggestions de billets pour les semaines à venir? Je suis ouvert aux défis. Que ce soit de vieux "classiques", des "j'suis sûr qu'il n'est pas capable de créer quelque chose d'intéressant sur ce sujet" ou encore "je crois qu'il ne nous a jamais parlé de cela", je suis ouvert à tout. Amusez-vous avec les styles, les sujets, les mots. Et je m'amuserai aussi. Et je promets de répondre à toutes les demandes, signées, avec une dédicace en prime.

Dans le fond, je crois que ce que je vous demande, c'est quelques idées. Et oui, même si c'est difficile à avouer, j'ai peut-être un petit peu besoin de votre aide. Qui sait jusqu'où une poussée dans le dos peut nous faire avancer?

vendredi 16 janvier 2009

L'Ensaignant seul dans sa voiture

Avertissement: Le délire qui suit met en scène un personnage pas très raffiné qui pourrait heurter les yeux de certains lecteurs...

La radio de la Saignantmobile ne fonctionne plus depuis quelques mois, peut-être même plusieurs années. Je passe donc les vingt minutes de l'aller et du retour du boulot en compagnie de moi-même. Ce qui mène à des situations plus ou moins cocasses qui tendent à devenir presque tragiques, suivant mon l'état d'esprit dans laquelle je me trouve.

En Zignant: Coucou!
En Saignant (surpris): Tiens, tiens... Long time no see!
En Zignant: Je te l'avais dit qu'elle ne pourrait pas m'éliminer!
En Saignant: Qui, elle?
En Zignant: Ta psy!
En Saignant: Bla, bla, bla...
En Zignant: Qu'est-ce que tu fais?
En Saignant: J'essaie de comprendre la raison pour laquelle le mec en avant de moi roule à 35 km/h dans une zone de 40 mais ne fait pas ses stops correctement aux coins des rues.
En Zignant: Ça doit être énervant en criss!
En Saignant: Surveille ton langage, mes filles pourraient lire cela un jour.
En Zignant: ...
En Saignant: Pis anyway, je suis trop zen ce matin pour me laisser abattre par ce genre de pensées. Tu as vu le frimas qui recouvre tout le paysage ce matin? Tout est blanc. Les voitures, les maisons, les arbres. Magnifique!
En Zignant: On dirait que quelqu'un est venu et est reparti!
En Saignant: Euh, je sais que tu n'es pas particulièrement porté sur les images poétiques mais je ne comprend pas. Il est venu et il a fait quoi? Il a dispersé des morceaux de diamants? Il a secoué la tête et ses pellicules sont tombés?
En Zignant: Non, il est venu, splach, et il est reparti. C'est pour ça que c'est blanc partout!
En Saignant: Ostie que t'es con!
En Zignant: Surveille ton langage, tes filles pourraient lire cela un jour!!!

mercredi 14 janvier 2009

Suggestion d'activité par temps froid

C'est aujourd'hui ou jamais. Prenez vos élèves les plus... euh... vivants et donnez-leur un défi.

-Hey, gang, je suis certain qu'il n'y a personne qui est capable de passer sa langue dans un trou de la clôture Frost sans lui toucher!

Des heures de plaisir en vue...

lundi 12 janvier 2009

Pourquoi écrire?

Pour Morgane et Miss Klektik... parce que vos écrits me touchent souvent, passionnément...

Écrire pour se sentir vivant et surtout, ne pas mourir
Écrire pour être lu ou juste pour soi
Écrire pour faire rire ou pour ne pas pleurer
Écrire pour passer le temps
Écrire pour être fier de soi ou pour que les autres le soient un petit peu
Écrire comme on respire et parfois, aussi, comme on s'étouffe
Écrire pour se sentir important, ne serait-ce qu'une fois, qu'un temps
Écrire parce que c'est ainsi que ça sort et qu'on ne sait pas faire autrement
Écrire par devoir ou pour le plaisir

Écrire comme d'autres respirent
Écrire comme d'autres courent jusqu'à épuisement
Écrire comme d'autres préparent de bons repas pour leur famille
Écrire comme d'autres fabriquent de belles robes
Écrire comme d'autres jardinent

Écrire, écrire et encore écrire
Parce que c'est à travers ces lettres et ces mots
Que notre moi le plus intime accepte de se découvrir aux autres
Et à soi, un paragraphe à la fois

lundi 5 janvier 2009

Clic!

J'ai toujours aimé la photographie. J'aime autant prendre des photos qu'en regarder. Pas les regarder lorsqu'on me met l'album de voyage sur les genoux et qu'on m'explique chaque photo. Non, là, ça ne va pas du tout. J'aime regarder en... voyeur. Et y comprendre ce que je veux. Parce que la photo, c'est de l'art. Et que l'art ne s'explique pas, elle se vit.

Durant les Fêtes, les "kodak" se font aller, c'est bien connu. Et encore plus que d'habitude. Et encore plus qu'avant grâce aux caméras numériques. C'est correct, c'est un temps pour ça. Le mononcle avec la matante, le grand-père avec la grand-mère, la brue avec le gendre, le grand-père avec la brue... On dirait un club d'échangistes parfois tellement ça se mêle à qui mieux-mieux (ou meuh-meuh lorsqu'il s'agit de la belle-maman. Ben non, je suis gâté!).

Les Fêtes, c'est peuplé de moments uniques. Des éclats de bonheur dans les yeux, des sourires attendrissants avec le vin aidant, des retrouvailles au parfum nostalgique, des calins doux (et forcés parfois, hélas...). Et là, on a les chasseurs d'images, l'arme au poing, prêts à dégainer. Mais ils sont différents des chasseurs de caribou, ceux-là. Je m'explique.

Si je vais à la chasse et que j'aperçois THE buck devant moi, à quelques dizaines de mètres, je n'ai qu'à tirer. Il se peut que je manque mon tir et qu'il soit bien loin déjà quand j'aurai réalisé qu'il faudrait que je tire à nouveau. Vais-je lui demander de revevenir, de se replacer devant son tas de quenouilles, le cul vers moi comme il était tantôt pour tirer à nouveau? Ou encore, lui demander de ralentir sa course parce que "je n'ai pas eu le temps"? Nan. C'est la loin de la jungle.

J'aime la photographie, mais j'ai oublié de vous dire que j'aime la photographie spontanée. Uniquement elle et rien d'autre. Ne me demandez pas de reprendre une pose avec mon Koala parce que c'était magnifique lorsqu'elle m'a dit: "Je t'aime, papa!" de façon spontanée et que je lui ai donné un calin. Je suis un chevreuil et vous avez manqué votre coup.

Ne demandez pas à ma Loutre de reprendre son cousin par le cou comme elle vient de le faire. C'était à vous d'être là. Tout simplement.

De toute façon, ces photos finiront toutes sur un disque dur où elles seront oubliées durant des années durant. Si elles sont chanceuses, elles aboutiront peut-être dans un vieil album poussiéreux qu'on sortira une fois par dix ans pour se dire: "Mon Dieu que le temps passe vite!"

Par contre, si votre regard n'est pas caché par un objectif et que vous prenez bien soin de vivre le moment plutôt que de vous demander si l'éclairage est bon ou non, il se pourrait bien que quelques instants demeurent en vous plusieurs heures, plusieurs jours ou plusieurs années. Et ça, aucune photo ne vous le donnera.

Parce qu'il y a un temps pour chaque chose...