lundi 30 mars 2009

Moi et Mr. Grenouille

Il s’est dessiné dans la grisaille du trottoir ce matin, au coin de deux rues anonymes d’un quartier que personne ne connaît. En faits, personne ne veut connaître le quartier que je traverse chaque matin en grande partie à cause de gens comme lui.

Il claudiquait, se retenant de tomber par terre à chaque enjambée en s’appuyant sur sa canne. Sa barbe n’était pas entretenue et ses vêtements semblaient disparaître un peu plus à chaque pas. Il ne craignait pas la pluie car son crâne était protégé par un chapeau en forme de grenouille, la langue et les yeux globuleux en relief. Je suis certain que si la radio de mon ensaignantmobile avait été fermée, je l’aurais entendu croasser.

La désinstitutionalisation a vraiment fait des ravages sur nos rues et nos parcs, non? Leur permettre de vivre en liberté dans nos espaces publics, quelle honte. Ils parlent seuls comme ceux de la maison de transition à un coin de rue de chez nous. Ils fument, fument et fument, s’allumant avec une cigarette pas encore terminée. Ils nous fâchent quand ils crient à chaque coin de rue et nous font échapper notre Ipod ou marcher dans une flaque d’eau avec nos souliers trop chers.

Et parfois, dans nos classes, apparaissent les futurs marginaux de notre société. Ils sont jugés incompatibles par les élèves normaux, ceux qui écoutent les High School Musical à la chaîne et fredonnent tous les mêmes chansons pour mieux se fondre avec les autres afin de créer les fondations de notre société d’un métal trop uniforme, trop propre et pas même solide.

Ils ne peignent pas leurs cheveux le matin, connaissent les chansons de Joe Dassin par cœur, rougissent lorsqu’on leur adresse la parole trop directement et ensuite, nous lance en pleine figure une phrase incompréhensible lorsqu’on s’y attend le moins. Ils parlent tout seul dans la cour d’école et dans les cours de maths et surtout, surtout, viennent déranger parce que pas pareils, pas des copies conformes à ce qu’on définit comme un futur adulte responsable. Et enfin, ils ont leur propre code de vie, souvent à cent lieux de celui de leur école.

Pourtant, je les envie. Sans eux, finie la classe bicolore. Qu’une même couleur, fade et qui ne pourrait fâcher les adeptes du sur place et du conservatisme. Si j’avais un peu plus de courage, je les accompagnerais dans leur folie, s’ils daignaient m’en partager un peu.


Et peut-être à bord de votre voiture, passeriez-vous aussi par ce quartier anonyme un bon matin et seriez surpris de voir un vieillard déguisé en grenouille accompagné d’un Ensaignant en déguisement de souris partis à la recherche de gruyère et de quenouilles.

-Pauvre eux, serait peut-être votre pensée. Ils sont si différents.

C’est que vous n’auriez pas vu notre sourire…

mercredi 25 mars 2009

J'ai loué un blogue!

C'était grand, c'était libre, je n'ai pu résister.

En espérant ne pas avoir de mise en demeure, vous trouverez le billet ici, dans la section commentaire.

mardi 24 mars 2009

Détecteur de mensonges

À vous de trouver.

  • J'ai déjà été le garde du corps de Jean Leloup.
  • J'ai déjà couru un quadrilatère du Vieux Québec tout nu pour vingt dollars.
  • Il existait jusqu'à tout récemment, quelque part sur le Net, une photo de PMT me léchant le mamelon dans un restaurant.

Et après, ils se demanderont pourquoi les blogs de prof sont anonymes...

dimanche 22 mars 2009

En regardant Star Académie

J'ai souvent l'impression d'avoir un problème à démontrer aux autres mes émotions.

De voir Éric Lapointe expressif comme il l'a été ce soir m'a donné le goût de l'imiter et d'arrêter la drogue moi aussi. J'aurais alors des yeux brillants comme les siens et pourrais économiser 80$ par semaine en frais de thérapie.

Le seul problème, c'est que je ne prends pas de drogue.

Tab...

mercredi 18 mars 2009

Collègue Parfaite

C'est maintenant officiel. C'est arrivé au troisième point de l'assemblée du personnel, vers 15h45 aujourd'hui. Et moi, je le savais depuis une semaine. Je vous raconte.

J'ai effleuré le personnage de Collègue Parfaite à quelques reprises ici. C'est une femme que j'estime beaucoup qui est arrivée en même temps que moi dans cet établissement. Au début, elle ne m'a pas fait bon impression. Elle me paraissait froide et comme elle était ma seule collègue de niveau, je me trouvais fort mal choyé. Trois ans plus tard, nous en rigolons encore.

Lundi le 9 mars au matin, j'ai à peine le temps de mettre les pieds dans l'école qu'elle m'annonce qu'elle doit me parler tout de suite. On sort en griller une du côté du stationnement, bien à l'abris des oreilles indiscrètes. Elle m'annonce qu'elle s'est fait offrir un poste de direction-adjointe et qu'elle doit rendre sa décision avant 15h30 dans l'après-midi. Coup de massue.

Elle me demande ce qu'elle devrait faire. Je pense à elle et à la situation idéale à laquelle elle fait face. Trois mois de remplacement pour aller tâter la tâche dans un nouveau quartier. Elle est désirée, c'est évident. C'est une femme toujours prête à s'éclater dans la nouveauté et les défis.

-Je pense que tu devrais dire oui!
-Tu penses?
-Bien oui.

Et je lui explique les raisons sur lesquelles se fonde mon opinion, comme un grand. Mais je suis tout petit à l'intérieur. Minuscule. J'ai peur. J'aurais le goût de lui dire de ne pas partir, de rester quelques vies de plus à côté de moi, histoire de voir combien d'enfants nous pouvons encore rendre heureux ou pour nous raconter nos vies une centaine de fois de plus pour être bien certains de bien s'être compris.

Comme un grand, je lui ai donné la plus belle marque d'amitié possible. Penser à elle plutôt qu'à moi.

Perdre une collègue? Bien voyons, ça arrive à tout le monde, ça! Oui, et j'en ai perdu plusieurs au fil des années. Parfois, ça a fait mal, un peu. Souvent, ça ne me foutait rien car j'avais pris la peine de me protéger en créant une distance raisonnable entre nous deux avant le jour J. Me protéger, me geler, me protéger pour me geler.

Mais voyez-vous, on en parle pas d'une collègue, ici. Elle connaît ma vie comme très peu de gens la connaissent. Elle connaît mes points d'ombre et de soleil. Elle me lit comme un livre ouvert. Elle me répond sans que je lui pose de questions. Et toujours l'écoute. Et toujours la confiance. Et l'absence totale de compétition. Et le non-jugement, peu importe l'énormité de mes propos. La perle d'entre les perles.

Moi qui ait toujours besoin de repères dans les différentes sphères de ma vie, voilà que je me retrouve seul une fois de plus. Avec l'envie de me replier sur moi-même mais le souhait de m'ouvrir au suppléant afin de l'aider à bien s'acclimater.

Elle n'était pas une bouteille de champagne, ni même un grand vin dans ma vie. Elle était mon vin de semaine, celui qu'on boit à chaque jour, au rythme d'une cigarette, d'une surveillance ou d'une période de libération commune. Témoin de mon quotidien, de mes réussites, de mes angoisses et toujours là pour me ramener quand je dérapais.

Nous nous reverrons, c'est certain. Nous ne sommes pas les meilleurs pour entretenir des amitiés, ni elle, ni moi mais nous ferons des efforts. Parce que nous avons compris que des gens à qui on ne doit rien et avec qui tout coule facilement, c'est trop précieux.

Je me trompe peut-être, mais ce matin-là, quand elle m'a demandé conseil, elle se foutait pas mal de ma réponse. Ce qu'elle voulait savoir était tout simple. Est-ce que je la laissais partir?

Oui, Collègue Parfaite, tu peux partir. Et je ferai cela comme un grand, c'est promis...

Même au jour J qui s'en vient trop vite

mardi 17 mars 2009

Notes éparpillées

J'ai la plume éparpillée ces jours-ci. Et fatiguée. Je commence des billets et ils finissent en brouillons sur mon tableau de bord. J'ai envie de me replonger dans l'écriture de mon roman mais après un blitz durant la relâche, je n'ai pas eu l'énergie pour le faire.

Mais j'ai quand même eu une belle surprise d'un collègue de travail. Je savais qu'il grattait habilement sa guitare mais quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'il m'a fourni un CD rempli d'une vingtaine de ses compositions.

Un pur talent, c'est fou. Des arrangements riches, des univers multiples, jamais de répétitions. J'en suis resté la bouche ouverte, je vous jure.

Et moi qui lui avait promis de mettre quelques mots là-dessus, histoire de goûter à nouveau à une forme d'écriture que je n'avais pas touché depuis très longtemps... Voilà ce que ça a donné et je vous le présente bien humblement.

L'air glacial
Mon corps possède un horaire boréal
Mon sang s'écoule d'une source polaire
Ma tête gelée et mon coeur hivernal
J'ai froid et j'ai envie de ne rien faire
Immobile comme une sculpture de glace
Je cherche une fissure mais rien n'apparaît
La neige qui tombe forme une carapace
J'attends un printemps qui ne vient jamais
Tu apparais et mon corps se réveille
À tes côtés tout me semble irréel
Tes lèvres qui murmurent des rayons de soleil
Et ton sourire comme un arc-en-ciel
Tes seins goûtent le miel
Tes baisers sont si chauds
Nos doigts qui s'entremêlent
Tes soupirs sur ma peau
Mon coeur qui se sent frêle
Et tes yeux sont si beaux
Et mon corps se dégèle
Et j'entends tous tes mots
Fais tes valises tu pars demain
Que je retrouve mon air glacial
Laisse-moi retourner d'où je viens
Les yeux ouverts tout fait trop mal
Mon corps possède un horaire boréal
Mon sang s'écoule d'une source polaire
Ma tête gelée et mon coeur hivernal
J'ai froid et j'ai envie de ne rien faire
Immobile comme une sculpture de glace
Je bouche les fissures et plus rien n'apparaît
La neige qui tombe forme une carapace
Je reste bien au froid et je disparais
Je prépare déjà mon speach sur les droits d'auteurs... héhéhé!
p.s. je m'excuse pour la mise en page de merde mais Blogger a décidé qu'il aurait ma peau ce soir. Et il a réussi.

mercredi 11 mars 2009

Fin du marathon

Pour comprendre ces quelques mots remplis de sagesse et de fatigue, descendre onze messages plus loin.

Bonne nuit.

La petite nouvelle...

Elle est arrivée un matin de février. Elle porte des lunettes immenses qui rendent ses yeux gigantesques. Le premier matin, après la première récréation, mon rang est calme comme d'habitude lorsque j'entends un tonitruant:

-Kossé qu't'as à me regarder???

Et oui, c'était elle. Cinquante livres de tendresse et de sensibilité.

Toute la semaine, les différents intervenants m'ont parlé d'elle.

-En Saignant, tu sais, TA nouvelle élève, elle est montée dans l'espalier.
-Hey, TA nouvelle élève, méchante attitude, non?
-Salut, je te dis que TA nouvelle élève, elle en pose des questions!

Qu'elle en pose des questions? Environ 54 par jour. Parfois pour me prendre en défaut, parfois pour savoir. Des exemples?

-C'est quoi ton salaire?
-Dans mon ancienne école, on n'avait pas de devoirs. Pourquoi tu en donnes autant?
-Je ne comprends pas le problème de maths. Peux-tu me l'expliquer au lieu que j'aie à le lire?

Hier matin, elle m'a demandé ce qu'elle devait faire comme travail. Je lui ai montré la liste. Dix minutes plus tard, elle est revenue me voir.

-Est-ce que je peux retourner à la maison?
-Pourquoi?
-J'ai mal au coeur.
-(exaltant) Tu n'as qu'à descendre au secrétariat et à appeller ta mère. Veux-tu que quelqu'un t'accompagne? Veux-tu que JE t'accompagne? Veux-tu que je tienne la porte pendant que tu sors de l'école?

Je vais l'aimer, j'en suis certain. Demain. Ou la journée d'après. Ou la dernière journée d'école.

Quelques petits irritants dans mon Ensaignantmobile

  • Les gens qui font des arrêts complets aux traversées de piétons.
  • Les gens qui roulent cinq kilomètres sous la limite dans une zone de quarante kilomètres à l'heure avec aucune voie de dépassement.
  • Mon speaker droit qui ne fonctionne plus.
  • Le "chek engine" qui est allumé depuis bientôt deux ans.
  • Une série de deux lumières qui sert de laboratoire d'expérimentation à des petits zélés de la ville qui s'amusent à jouer avec leur "timing".
  • Les maisons de riches que je croise avec leur Hummer comme première voiture, leur mini-fourgonette comme deuxième et leur VUS comme dépanneur.
  • Les sacs à poubelle et les bacs de récupération les jours de grands vents sur le bord du fleuve.

La joke que Blondinette n'en peut plus de m'entendre raconter dans les soirées bien arrosées

C'est l'histoire du gars qui avait cinq pénis. Le condom lui allait comme un gant.

Quel est donc ce rictus que je vois sur vos lèvres?

Avouez qu'elle a tort...

Souvenir de jeunesse

J'ai joué au hockey toute ma jeunesse. Toujours dans le "C". Toujours un défenseur défensif.

Peut-on descendre plus bas dans la chaîne alimentaire?

Les one-night stands

Que pensiez-vous, mes pervers? Que j'allais discourir sur l'utilité ou non de ces oeuvres d'art spontanées? Nan... Je parle ici plutôt de ces albums que j'ai acheté sur un coup de tête, à jeun, mais qui se retrouvent dans la pile de CD depuis la première écoute.

Certaines par manque de timing, d'autres par absence de coup de foudre. Alors, dans le plus complet désordre, les voici:

-Mara Tremblay, "Le Chihuahua": Elle m'avait bien plu dans son duo avec Vincent Vallières sur "Pas trop fort" ou un titre de ce genre sur son album à lui. J'aime ces voix vraies, pas trop mixées. Mais bon, il faut croire que je suis pas mal "trad" mais pas vraiment country.

-"The Love Below" par Andre 3000 et Big Boi: Maudit que je me suis senti jeune et fringant en écoutant "Hey Ya!". Maudit que je me suis aperçu que j'avais vieilli en écoutant le reste.

-Daniel Boucher, "La Patente": Pourtant, j'avais vraiment trippé sur les textes honnêtes et sensibles de son "Dix Milles Matins". C'était peut-être cela le problème. Peut-être seulement ça.

-Daniel Lavoie, "Comédies Humaines": Celle-là, la comprend pas. J'avais pourtant une marge de crédit à payer...

-Gilles Vigneault et les Charbonniers de l'Enfer, "Sacrée rencontre": C'est comme la pizza et la crème glacée. Très bons séparément mais ensemble, euh... De plus, avec tous les talents de poète que je lui reconnais, ce n'est peut-être pas une bonne idée de mettre sa voix et les magnifiques vocalises des Charbonniers dans un même enregistrement.

-James Taylors, "Greatest Hits": Pas eu le temps encore. Pas de coup de foudre mais je suis prêt à travailler sur cette relation. Un jour. Peut-être.

-Jean-François Fortier, "Variations sur le Vide": Vous ne le connaissez pas? Moi non plus.

-Leonard Cohen, "Greatest Hits": Voir James Taylor.

-Pascale Picard, "Me, Myself and Us": Le contexte est pour quelque chose. Sur la 89, en revenant de New York avec un ami, ça avait l'air bien cool. Maintenant, elle me laisse "cool".

-Les Porn Flakes, deux albums: Le gars, il apprend pas vite, vite...

-Steffie Shock, "Presque Rien": "All Zippers Down" puis, presque rien. O.K., elle était facile celle-là.

-Sylvain Cossette, 70's: Voir Pascale Picard car acheté en même temps et pour les mêmes raisons.

Et vous? Est-on assez intimes pour que vous me parliez de VOS one-nights?

La soirée du hockey

Dimanche soir, match à six heures. Yes. Enfin un temps de qualité avec mes filles. Un occasion de rapprochement inouï...

Entre deux périodes silencieuses, malgré votre humble auteur qui essayait tant bien que mal de mettre un peu d'ambiance avec ses deux princesses.

"Ailleurs, dans la LNH, les Capitals de Washington mènent..."

-Papa! Papa! dit ma Loutre.
-Oui? Oui? lui répond-je.
-Washington, c'est la ville de Arrack Obama!
-Barrack, ma Loutre, Barrack.
-La ville de Barrack Obama!

Mon aînée est une intello...

Daniel Bélanger

Le voici qui entre nu sur une scène nue. Aucune batterie, aucun musicien à ses côtés. Et non, je n'étais pas au 281 mais bien dans une petite salle de 300 places découverte non loin de chez moi.

Je suis déçu. J'aurais tellement voulu me laisser attirer dans son univers dense mais je devrai me contenter d'un homme seul.

Il en jouera dix-huit. Nous permettant souvent d'entrer dans sa tête tordue, décortiquant son élan créateur, tout en nous faisant rire. La simplicité volontaire, complètement le contraire de ce que plusieurs lui reprochent.

J'étais entré dans cette salle en l'aimant bien. J'en resors un "fan fini". Mais j'ai gardé mon soutien-gorge...

Une question, aucune réponse

Si je laisse quelqu'un d'autre me masturber, est-ce que je me trompe?

Les émissions d'émotions

Je suis un gars, pas de doute là-dessus. Je crée des filles, à part l'héritier en route, je travaille dans un monde de femmes, je suis entouré d'elles et d'Èves mais bon, je suis un gars quand même.

Dans la vie, très jeune, j'ai appris à me mouvoir plutôt qu'à m'émouvoir. Et puisque j'ai de petites jambes et un grand coeur, ça n'a pas été facile. Les premières émotions que j'ai fuies ont été la peine et la colère. Parce qu'elles dérangent trop souvent, me semblait-il. Alors, je me suis trouvé toutes sortes d'échapatoires parmi lesquelles:

-"The Wall" écouté en boucle durant quelques mois.
-La fuite, quand je partais et je n'étais plus là ou lorsque je restais et que je n'étais plus là. Même résultat.
-L'abandon. Ne plus donner de nouvelles, tout simplement.
-La disparition. Ne plus donner de nouvelles mais ne pas avoir le courage de le faire, tout simplement.

Plus tard, ça a été l'alcool, la bière en particulier. Quel soulagement. Quelques verres dans le nez et voilà, tout sort sans se soucier du récipient. Tellement libérateur si on oublie les regrets du lendemain.

Et tout au long, toujours cette violence tournée vers moi-même. Croire que je n'étais pas assez bon, pas assez beau, pas assez intelligent, que je ne valais pas tout ça.

Maintenant? Les échapatoires sont de moins en moins nécessaires. Ma psy est en congé médical pour trois mois et je vague sur mes vagues. Blondinette me regarde aller et mon Koala et ma Loutre regardent dans ma direction.

Ces seuls signes me disent que tout n'est pas si pire...

Marathon

Passer une soirée à écrire, comme d'autres passent une soirée à s'entraîner, tout simplement. Et faire bondir les gens qui carburent au flux lorsqu'ils iront vérifier si je suis toujours vivant, tout simplement. M'amuser, m'exprimer et si tout va bien, faire en sortes que vous y trouviez votre compte vous aussi... C'est parti!