lundi 22 février 2010

Frustrations olympiques

Il m'arrive souvent de rager un peu intérieurement, tsé, de façon "politically correct", pour ne pas offenser personne, quand...

  • J'entends notre Alexandre dire pour la cinquantième fois de la journée, à la trois centième entrevue, qu'il "ne réalise pas ce qui lui arrive".
  • J'entends à la radio le débat Brodeur ou Luongo remplacer pour deux semaines le non moins captivant débat Price ou Halak. Et après, on se demandera pourquoi on n'a pas encore de pays.
  • Je suis mis au courant des commentaires stupides de Mailhot et Goldberg au sujet des costumes des patineurs. Et si on parlait de coupes de cheveux, mon Claude? Ou de langue qui gâche la diction, mon Alain?
  • J'entends les ti-mononcles de la radio se dire déçus par le peu de médailles remportées par le Canada jusqu'à maintenant. Vous irez dire ça aux athlètes qui font tous les sacrifices depuis souvent plus de dix ans entre deux visites chez Paul Patates.
  • J'entends les mêmes ti-mononcles dire que les hockeyeurs sont très courtois envers les autres athlètes, comme si c'était une nouvelle et non pas la normalité.
  • J'entends dire que le lugeur est mort à cause d'un erreur de pilotage. Méchant prix à payer pour un erreur.
  • J'entends dire que le skicross et le snowboardcross sont des sports dans lesquels nos adolescents mâles performent admirablement bien. O.K., celle-là, elle est de moi...
  • J'entends les "spécialisses" dire que Joannie devra restée focusée sur sa routine demain soir. Ça se passe de commentaires.
  • Surtout, quand je m'apperçois que bien involontairement, mon coeur se met à OFF quand c'est un canadien et non un québécois qui remporte une médaille.

Et vous, vos frustrations olympiques, comment se portent-elles?

dimanche 14 février 2010

C'est l'histoire d'un gars...

...qui doit retourner au travail après un congé parental de huit semaines rempli de calins et d'amour. Ne cherchez pas la joke, y'en a pas. Crissement pas.

mercredi 10 février 2010

Top 5 pourquoi je n'aurais pas voulu naître une carotte

  1. Pour ne pas me retrouver seul avec mes compatriotes dans l'assiette de trempette à nous demander pourquoi nous n'avons pas été mangés encore une fois.
  2. Pour ne pas me faire niaiser par un panais à cause de ma couleur.
  3. Parce que se faire tirer par la queue, couper en petits morceaux, cuire et finalement, dévorer n'est pas une séquence menant à une mort certaine que j'affectionne particulièrement.
  4. Parce que j'aurais sûrement préféré être un céleri, comme je ne suis jamais content de mon sort.
  5. Parce que les vers de terre sont visqueux, pas très sexy et manquent franchement de conversation.

dimanche 7 février 2010

Mr.Happy et le boeuf bourguignon

Cet après-midi, c'était le concert de violon de ma Loutre. Le Redpath Hall, une salle de spectacle magnifique, ressemblant à une ancienne chapelle aux murs tapissés de quelques dizaines photos des recteurs de McGill. Mauvaise prise de vue mais ça ressemblait à ça:

Et là, le grand manitou de la méthode Suzuki en violon, qui ressemble étrangement à un gros nounours et qui possède cette façon de s'exprimer en n'abaissant jamais sa voix à la fin des phrases, appelle les débutants accompagnés de leurs parents.


Ils poussent leurs petites jambes, gravissant les marches de l'escalier une à une, fièrement armés de leurs minuscules violons. Tous vêtus en noir et blanc pour l'occasion, chics et mignons comme ce n'est pas permis. Leurs parents tous élégants itou... tous? Nan!



BECAUSE... HERE'S IS... MR. HAPPY!!!






Dans cette mer de mères fières, il fait l'effet d'un jellyfish. La chevelure noire, de grands pectoraux donnant du relief au bonhomme sourire, la quarantaine avancée, il se tient derrière son fils. J'essaie de me concentrer sur les jeunes car je sais pour avoir vu ma Loutre y trébucher plus d'une fois toute la difficulté que représentent les premiers pas au violon. Mais je ne peux m'empêcher de regarder ce grand gaillard et hésite entre envier son courage de porter un tel t-shirt dans un environnement aussi conservateur ou reconnaître la stupidité de son geste qui enlève l'attention d'où elle devrait se retrouver, sur les enfants.



O.K., j'fake... ostie de moron!



Et quand je pense à tous ces parents qui sont assez stupides pour penser que leurs enfants sont les meilleurs juste parce qu'ils montent sur une scène pour y jouer quelques notes...



Il faudrait peut-être leur dire que c'était ma Loutre qui jouait le mieux!



***



Dans une autre vie, la soirée du Superbowl était pour moi synonyme de bière et pizza ou encore, lorsque nous nous sentions mûrs pour du changement, bière, chips et pizza. C'était à l'époque où les publicités étaient encore celles des réseaux américains.



Puis, les enfants ont commencé à pousser dans notre maison. Au début, la bière était toujours au rendez-vous, accompagnée de pizza livrée ou pizza faite maison par une Blondinette qui avait pitié de son chum je crois bien. Puis, la bière s'est en allée par nécessité mais la pizza est restée, parfois accompagnée d'un verre de rouge ou d'un 7up, selon mon niveau d'embourgeoisement du moment.



Cette année, surprise dans mon assiette:

C'était un geste généreux de ma belle-mère, descendue de Joliette pour l'occasion et désirant nous enlever le poids du souper. Mais... mais...

Alors que je vous parle et que les Colts mènent 17-16 au troisième quart, il me manque l'arrière goût de pepperoni dans la bouche et mon bedon se sent un peu trop bien, comme s'il n'avait pas trop ingurgité de junk.

Il y a vraiment toutes sortes de deuils à faire dans la vie...

***

Cette pause a fait du bien mais vous me manquiez, mes p'tits maudits!