Les mots, lorsqu'ils sont peu nombreux, laissent place à toute sorte d'interprétation. C'est la leçon de vie que j'ai reçu aujourd'hui et qui explique la disparition de mon "oeuvre" théâtrale. Et qui apportera peut-être plusieurs changements dans un futur proche.
Ceux qui ont suivi mon théâtre-réalité qui est rapidement venu du théâtre-fiction à mesure que la semaine avançait savent que j'y ai été au premier niveau, et pas à peu près. Mes blagues étaient souvent faciles et quelconques. Je me suis bien amusé, beaucoup plus que vous ne pourriez le croire alors que je simulais une pseudo-souffrance dans mon élan créateur. Mais voilà que le plaisir de tout ce processus a pris fin abruptement à 15h00 cet après-midi.
Une collègue que j'estime beaucoup m'a fait venir dans son bureau, se demandant quelle était la perception que j'avais d'elle. Elle était tombée sur mon blogue par hasard et m'avait reconnu à travers certains de mes écrits et ceux de PMT, qui blogue beaucoup plus publiquement que moi. Quelques mots, inoffensifs dans ma tête d'homme, lui avaient laissé croire que je la ridiculisais. Et voilà, j'ai ainsi perdu ma virginité bloguale.
Je lui ai expliqué tout le bien que je pensais d'elle et que les personnes que j'estimais le moins ne faisaient tout simplement pas partie de cette série de billet. Mais plus je me défendais, plus je me sentais mal. La défense n'est-elle pas la première preuve de culpabilité?
Je la comprends. J'ai relu le passage la concernant et je dois avouer que quelques expressions, surtout dans la description des personnages, peuvent être pris à plusieurs niveaux. Mais cette semaine-là, je n'avais qu'un niveau, celle de me distraire, moi et mes six lecteurs.
Maintenant, qu'est-ce que je fais? Par respect pour mes autres collègues, qui pourraient y voir quelque chose d'offensant, j'ai enlevé les cinq derniers billets. C'est une leçon de vie qui pourrait bien me servir longtemps mais qui en même temps, me fait regretter plusieurs choses:
1) Blesser, même involontairement, quelqu'un que j'aime bien est chiant.
2) De m'être affiché si clairement, en particulier ce qui concerne mon ami blogueur.
3) De ne pas avoir pensé à ceux qui tomberaient sur mon blogue par hasard.
4) D'avoir pensé que je resterais anonyme.
Et maintenant, plusieurs options s'offrent à moi:
1) Assumer jusqu'au bout et rendre mon blogue public auprès de mes collègues, mais devoir alors expliquer chacun de mes billets et surtout, m'auto-censurer à l'extrème.
2) Renaître sous une autre idendité tout en vous faisant un clin d'oeil afin que vous reveniez me visiter. Si jamais une femmes de 63 ans avec des poils au menton vous envoient un commentiare.... :)
3) Disparaître aussi vite que je suis arrivé. Mais j'aime bien écrire...
Allez, portez-vous bien! Je disparais un peu pour me remettre de cette journée, car perdre sa virginité, ça frappe aussi émotivement...
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10 commentaires:
Je te comprends de te questionner. Je n'aimerais pas nécessairement que mes collègues découvrent mon blogue.
En tout cas, si tu renais de tes cendres, viens me faire un clin d'oeil, je ne voudrais surtout pas te perdre de vue!
Il y a un monde entre écrire de la fiction basée sur des faits vécus et le désir de blesser son entourage. Quel dommage que ça ait été si mal perçu...
Je serai la première déçue de ne plus pouvoir venir me régaler de tes histoires si marrantes.
Il me semble que la personne qui se fait le plus ramasser dans ton blogue, c'est moi. Je passe mes journée à dire des choses super intelligentes et tu n'en parles jamais sur ton blogue.
Sérieusement... faire de l'humour, de la critique sociale ou whatever sans blesser personne, c'est comme un cirque où les artistes ne prennent aucune chance.
Boring.
J'envoie mes ambulances et mes trousses de pansements.
Pas question que tu disparaisses.
Tu penses que la manif anti-Réforme était impressionnante? T'as encore rien vu.
La virginité, c'est rien que bon à s'attirer des vestes remplies d'explosifs.
Vivement un billet d'en saignant.
Zed
moi je vote pour que tu restes aussi! Sinon comment pourrais-je avoir un apperçu de l'année que je manque! et aussi avoir des fenêtres sur ton esprit!
Je sais que ce n'est pas cool de blesser qq'un qu'on apprécie, mais en même temps c'était tellement théatre-fiction qu'on ne peut pas prendre au sérieux ce que tu as dit... sauf sur le nez de PMT! ;) (désolée elle était facile!)
Le monde de l'enseignement est rempli de gens trop sensibles qui ne prennent pas la critique, les commentaires ou les blagues...
moi je dis tu continues, tu ne te censures pas, tu n'expliques rien (ou juste à ceux à qui tu penses que ça vaut la peine) et tu te lâches lousse!!
Ne t'en fais pas, tu n'as pas été blessant ni choquant...
Mais comme tu aimes écrire moi je te dis: ne t'arrêtes pas!! oh non stp ne t'arrêtes pas, allez stp ne t'arrêtes pas...nnoooonnnn
(c'est pas si mal de perdre sa virginité des fois!! ;))
Ouïlle, je me mets à ta place et je comprends que tu sois secoué. Cela dit, je regretterais que tu cesses déjà tes activités de blogueur. J'apprécie vraiment beaucoup te lire. Tout le monde peut écrire, mais peu de gens savent le faire avec esprit et humour. Alors si tu renais dans un autre corps, avec ou sans poils au menton, j'aimerais bien en être informée.
J'ai parlé à ton boucher. Il te prie de changer d'épicerie. : )
Plus sérieusement, quand on te connaît quelque peu, on voit bien que tu n'a pas une once de méchanceté. Mais comme le souligne PMT, l'humour est un art difficile.
option 2
Continue donc. Pourquoi te censurer ? Il n'y a pas d'insulte ni de mépris, ce ne sont que des caricatures, qui, au fond, montrent que tu les aimes bien ou moins bien. Si tu commences à t'auto-censurer ou à cacher le fait que tu blogues, tu va (je pense, mais je peux bien sûr me tromper) perdre le plaisir que tu as à écrire ici. Continue donc ton petit bonhomme de chemin, et ne remet pas en cause tes écrits. C'est dommage d'avoir involontairement blessé tz collègue, mais ça arrive. On fait pas d'omelette sans casser des oeufs...
This is great info to know.
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