mardi 28 octobre 2008

Ma relation extra-bloguale


Je ne l'avais jamais compris avant mais je réalise maintenant que les billets que j'écris ici sont des sprints de cent mètres. J'y vais pour la plupart du temps d'un jet, retournant en arrière pour changer un mot ici ou là mais sans plus. Je m'amuse, je joue avec les styles et je laisse ma folie s'évacuer, naturellement.
C'est très rafraîchissant comme style d'écriture et je ne comprends pas comment j'ai pu me passer de cela si longtemps. Finis, les doutes d'en terminer avec ce blogue. Il est essentiel à ma vie maintenant, peu importe la fréquence des mots.
Je ne l'avais pas compris avant mais je réalise maintenant que l'écriture d'un roman tient plus du marathon que du sprint. Vous savez, les quarante-deux kilomètres courus sous une température avoisinant les 40 degrés humidex? Ce genre de marathon.
Lorsque je suis absent ici, ne me cherchez pas. Je suis là-bas. Dans le petit appartement qui habrite trois personnages nés de mon imagination. Trois jeunes dans la mi-trentaine, tentant d'attirer le bonheur à eux chacun à leur façon.
J'ai maintenant 86 pages à mon compteur et la première des trois parties est maintenant terminée. Terminée? Nan. Seulement le premier jet. J'ai commencé ma révision hier soir. Deux heures de travail. Résultat? 3 pages.
Peser chaque mot, chaque virgule. Voir si les descriptions sont assez... descriptives. Se relire avec un oeil objectif et éliminer les tics d'écriture au passage. Laisser entrer un peu de poésie, beaucoup de magie et éliminer le superflu.
Si tout va bien, une première partie achevée à offrir à mes quelques lecteurs triés sur le volet dans le coin de Noël.
Vais-je être publié? Je ne crois pas. Les chances sont minces. Si mon livre accroche un éditeur, ce sera un coup de coeur. Un peu comme ici lorsque vous revenez poser vos pieds sur le pas de ma porte. S'il n'accroche personne, pas grave.
Peut-être que la destination ne sera pas celle que j'avais espéré mais le chemin pour m'y rendre aura été satisfaisant tout de même.
Et vous, avez-vous déjà essayé d'écrire une nouvelle ou un roman? Comment cela s'est-il passé?

11 commentaires:

Prof Malgré Tout a dit…

Pfff...

"Se relire avec un œil objectif et éliminer les tics d'écriture au passage."

Bordel!

Lapsus a dit…

86 pages? Wow! Le mieux que j'ai pu faire c'est une quinzaine.

J'ai essayé plusieurs fois mais jamais dépassé le stade de la page, du chapitre. Trop procrastinaste.

Alors ne lâche pas l'En Saignant, il est maintenant trop tard pour abandonner!

Lapsus a dit…

86 pages? Wow! Le mieux que j'ai pu faire c'est une quinzaine.

J'ai essayé plusieurs fois mais jamais dépassé le stade de la page, du chapitre. Trop procrastinaste.

Alors ne lâche pas l'En Saignant, il est maintenant trop tard pour abandonner!

Lapsus a dit…

Ouah, je veux me flusher, j'ai appuyé deux fois sur le même bouton!

Anonyme a dit…

Tu réalises que finalement, l'art, cela se critique. Comme tout le reste. Comme l'enseignement, comme une politique ministérielle. Que peut-être que des gens formés en art ont des choses à dire. Comme en enseignement.

Que tout comme n'importe qui ne peut s'improviser enseignant, ou plombier ou mécanicienne, on ne peut s'improviser artiste. Ce qui n'empêche personne d'écrire, personne de transmettre une connaissance, de faire son changement d'huile, d'installer un tuyau, de dessiner ou de...

Ce qui est toujours « vrai », par contre, c'est l'attirance, ou le rejet, l'indifférence ou le dégout, bref, le sentiment que l'on ressent devant une oeuvre d'art.

Si cela te fait du bien, je t'encourage à écrire. Cela participe beaucoup à structurer la pensée, donc l'être. Trouver les mots au lieu de passer à n'importe quelle action ou à l'inaction.

L'éducation des garçons passe encore tellement peu par les mots. Comme l'a déjà dit Prof masqué, un garçon qui aime les mots, la langue, c'est un gai, dans des termes grossiers et méchants que les enfants empruntent aux adultes. Mettre des mots sur ses émotions, ses sentiments, ses rêves, ses désirs. En être incapable... De quoi rendre agressif ou dépressif, de quoi, entre autre, avoir envie de contrôler la femme via, notamment, l'objectivation de son corps et la pornographie. Ça évite de penser qu'elle a des émotions et une intelligence auxquelles on pourrait être confronté et auxquelles il faudrait répondre pour avoir son amour.

Zed

Anonyme a dit…

Et juste comme ça, tu peux publier sur Internet. Pas mal de gens font ça. Zed :D

M. Gronde Lacolère a dit…

wow, c est bcp 86 pages, c est clair!
C est important de l ecrire pour que toi tu penses que c est intéressant. Ecrire pour etre publié ne sert qu a se creer des attentes enormes, tellement peu de publications au Qc pour le nombre de romans ou nouvelles ecrites. Mais j ai hate a la prochaine partie a lire.

Méli a dit…

C'est un beau projet, bonne chance !

J'ai essayé, mais jamais mené à terme... ;-D

Le professeur masqué a dit…

86 pages, ça commence à être pas mal. J'ai co-écrit un bouquin et aidé un collègue dans le rewriting d'un autre.

Le pire, ce sont les maisons d'édition. Il avait déjà édité trois fois auparavant et il a essuyé des refus pendant des semaines et des semaines. Finalement, il sera publié sous peu. Ouf!

unautreprof a dit…

Je suis du genre à débuter.
Puis à renoncer.

Je ne dis pas : un jour.
Je ne dis pas : jamais.
On verra bien.

Claude a dit…

Un blogue a pour but principal de servir de tribune au blogueur -et- ce serait bien triste qu'il faille se conformer à des règles trop strictes parce qu'alors, on perdrait ce "je ne sais quoi" qui rend les blogues si formidablement intéressants.

Continue de nous intéresser... formidablement!