dimanche 22 novembre 2009

I'm not here

Ce titre du film biographique de Bob Dylan, que je n'ai jamais vu, m'a toujours intrigué. Trois petits mots qui semblent banals mais qui peuvent prendre tellement de significations. Comme ne pas être présent jusqu'à ne pas s'habiter...

Depuis la naissance de l'Héritier, beaucoup de choses ont changé. Quelques tremblements de terre, certes, mais surtout un état permanent de manque de temps. Et le peu de temps qui reste, on le passe dans le plaisir, réflexe normal. Mais écrire est un plaisir, non?

Oui, mais qui demande, dans mon cas, beaucoup d'introspection et c'est là que se trouve la clé de mon silence. Car en même temps qu'il est né, j'ai arrêté ma thérapie que je suivais depuis quelques années. Ce petit moment privilégié pour sortir mes poubelles hebdomadaires, comme je m'amusais à le nommer, ne servait plus qu'à dire des banalités. Comme si le sas s'était fermé, ne laissant plus écouler qu'un mince filet.

Et l'écriture a suivi. Out, la révision de mon roman. Out, la tenue de mon blogue. Comme si tout cela n'avait plus d'importance tout à coup. Comme si je voulais me punir. Pourtant.

Pourtant j'aime encore m'amuser avec les idées, aligner quelques mots et voir jusqu'où ils vont me mener et surtout, voir si vous allez me suivre jusque , ou ...

Dans le fond, je me sens comme quelqu'un qui aime s'entraîner et surtout, les bienfaits que cela lui apporte mais qui ne trouve plus le temps dans son horaire pour s'adonner à son activité préférée.

Alors, quoi de mieux que de se lancer?

***
DIX QUESTIONS, AUCUNE RÉPONSE
1. Pourquoi, t'es dans la lune?
2. Pourquoi, t'as salé ton café?
3. Pour qui, tu te parfumes?
4. C'est ce qu'on appelle partir fort, non?
5. Êtes-vous allés lui rendre visite?
6. Serez-vous surpris d'apprendre qu'elle fait maintenant partie de ma "run de lait"?
7. Pourquoi suis-je sûr que lui, il ne manquera jamais d'idées?
8. Et que je trouve inquiétant le fait que je me sois, malgré moi, attaché à ses couilles?
9. Parlant de "malgré", saviez-vous qu'il fait parti de ma "run de laids"?
10. Et puis, le Yano et le Drew, trop pissous pour une petite partie de poker?
***
UNE HISTOIRE DONT PROF MALGRÉ TOUT, PROF MASQUÉ ET ENSAIGNANT SONT LES HÉROS
Je dors, caché quelque part entre le sommeil et l'éveil mais je dors. Mon rêve n'est pas précis, qu'une odeur. Une odeur de... whisky!
-Allez, réveille-toi, bordel!
Cette voix, cette intonation, ce nez qui me chatouille l'oreille gauche...
-Allez, bordel, assez paressé! Il y a des gens qui comptent sur toi! Au clavier!
-Aux claviers, lui réponds-je d'une voix endormie, mais c'est ton job, ça!
Une main aggrippe mon épaule durement. Je tombe du lit. Il est maintenant par-dessus moi.
-Ah, tu te penses comique, hein? Idiot, bordel, qu'un idiot!
Je tourne ma tête vers la droite pour éviter de me faire percer un oeil par ce nez et j'aperçois Prof Masqué, sa cape et son masque assis devant l'ordi de ma chambre, les mains armées sur les touches.
-Hey, Ensaignant, dis-moi la première chose qui te vient en tête.
J'hésite, ce qui n'est jamais bon pour la première chose qui nous vient en tête.
-Euh... haleine d'alcool?
Les mains de PM se font aller à un rythme effarant sur les touches, produisant un son qui semble continue plutôt qu'une série de TAC-TAC-TAC. Pendant ce temps, PMT s'enlève de sur mon thorax qui respire enfin.
-Voilà, ton premier billet depuis longtemps, trop longtemps. Tu n'auras qu'à faire du copier-coller.
Sa vitesse m'épatera toujours.
-Tu es un écrivain précoce, PM! lance PMT. Où as-tu caché ton alcool, l'Ensaignant? Bordel!
Une autre main vient me flatter les cheveux, doucement. Je reconnais Blondinette et ses caresses.
-Réveille-toi, Ensaignant. Tu dois aller travailler.
Je regarde autour de moi, il n'y a que moi et elle dans la chambre. Étrange.
***
CITATION DU JOUR
"Se masturber, c'est faire l'amour avec quelqu'un qu'on aime" -Woody Allen
***
LÉGÈRETÉS
Qu'un morceau de peau, tout petit, immense est visible. Alors que tu dors près de moi, me trompant avec les anges, je pense à tes hanches qui m'agacent. Un échantillon de rêve te secoue et tu soupires. Je me colle plus près de toi, bassin contre bassin, désir contre soupirs.
Je t'effleure du bout de mes doigts, toi, mon objet de désir depuis notre commencement déjà lointain. Un frisson te traverse. À quoi rêves-tu, mon amour?
Mes lèvres te chatouillent lentement la nuque, éloignant de quelques souffles saccadés tes minces cheveux qui se essaient de se mettre entre nous. Ils échoueront là où tous les autres ont échoué, tout simplement.
J'entre ma main dans ton pyjama, cherchant l'endroit précis où tes fesses se terminent et où tes jambes commencent. Ta main me guide vers ton sexe mais je reste précis dans mes gestes. Le désir se consomme à sa vitesse, sans rien brusquer.
Ton bassin fait des aller-retours entre le néant et mon entrejambe. Tu t'approches, tu t'éloignes, l'histoire de notre relation dans un geste. Et je te veux plus que tout.
Ce n'est que plusieurs minutes après, ton visage où perle la sueur collé contre le mien, tes seins appuyés sur moi, que tu me chuchottes:
-Je te veux encore auprès de moi.
***
LES TOPS
TOP 5 DES PIRES NOMS QUE MON BLOGUE AURAIT PU AVOIR:
  1. blogspot.blogspot.com
  2. motsdélaive.blogspot.com
  3. lesseinssaints.blogspot.com
  4. engelantsurlebalcon.blogspot.com
  5. lemondeensaignantdunez.blogspot.com

TOP 5 DES RAISONS VÉRIDIQUES POUR LESQUELLES JE NE SUIS PLUS "IN"

  1. Je ne texte pas.
  2. J'ai appris plus de six mois après sa sortie l'existence de "Poker Face".
  3. J'haïs le Technotronix.
  4. Je ne me rase pas le chest.
  5. Je n'ai pas acheté "Les chroniques d'une mère indigne".

***

Ah, ça fait du bien...

4 commentaires:

Yano a dit…

Tabaslak, tu nous gâtes l'Ensaignant!

Yano a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Anonyme a dit…

Cher ESN, (En saignant du nez),

C'est possiblement une fort bonne chose que tu aies le temps de prendre une distance face à ton roman, tant que tu ne le laisses pas tomber. Chaque personne a sa manière d'écrire et de réviser. C'est peut-être la tienne.

Tu auras bien le temps quand tout ce beau petit monde sera à l'université.

:D

Et salut à mon cocampeur. ¦)

L'ensaignant a dit…

Yano: Gâte-toi, mon homme, gâte-toi!

Zed: Partez le B.B.Q., j'arrive...