Les pieds dans le sable, notre petit zoo à nos pieds, ma belle-mère à une distance respectable de moi (c't'une joke!), la mer en toile de fond, tout était parfait. J'allais vous pondre le billet des billets, la pièce d'anthologie qui me permettrait peut-être d'avoir mon premier lecteur russe, pays qui me boude toujours.
Je mets le IPod sur mes oreilles, réfléchis quelques minutes et choisis Marie-Jo Thério et sa chanson "Bodily Delta". Je prends mon stylo d'érable, ouvre mon cahier-Flipper et... rien.
La voix de la Maline a beau chanter tout ce qu'elle aurait pu être, mélangeant les tons graves et aigus en arrière-champ, je regarde la mer et... rien. Je laisse mes outils de côté et vais me lancer le ballon de football en mousse avec le beauf. Ce n'est pas grave, ça ira mieux demain!
Le lendemain, je regarde ma Loutre essayer sa planche de surf sur les vagues qui se retirent, observe mon Koala qui en est déjà à sa deuxième crise du voyage durant une bonne demi-heure et m'installe finalement sur ma chaise bleue Canadian Tire, qui a lacéré mon épaule où était apparu la veille un coup de soleil durant ma longue marche sur le bord de la plage afin de se trouver un coin de plage pas trop peuplé. Je sors mon stylo de chêne et mon "fishy notebook" et... rien. Ce n'est pas grave, je vais m'étendre sur le sable, armé des jouets de plage de mes filles et m'installe pour créer LE château de sable. Pas ceux-là quétaines avec un tas de tours mises les unes à côté des autres mais "the castle". Je cherche mon inspiration mais... rien. À sec comme le pire des alcoolos.
Ce petit manège a duré cinq jours. J'ai tout essayé pour m'inspirer. Philippe Tisseyre, qui m'a donné le fixe en regardant ces moments de joies des familles qui nous entouraient sur une musique mélancolique au possible, la Thério qui m'a fait me demander si j'avais choisi la bonne voie comme métier. Même essayé "Histoires d'hiver" de Rivard comme traitement choc mais rien n'y fit. Qu'un seul mot me revenant sans cesse en regardant les vagues: "infini".
Pour ceux qui se demandent ce que j'ai été faire là, sachez que je vous parle seulement de quelques petits moments très précis des longues heures salées que j'ai passé sur la dune. Le reste n'a été qu'émerveillement et repos, y compris celui du cerveau.
J'ai quand même eu le temps de me taper un livre de cinq cents pages qui m'a tenu en haleine durant toutes ces vacances. Il s'agit du roman "Aliss" de Patrick Sénécal. Si vous êtes capables de passer à travers les moments très trash qui nous attendent toujours avec cet auteur, vous embarquerez aussi, pas le choix!
Maintenant de retour chez moi, je sais que les vacances sont terminées. Pour vous, il me reste quatre jours mais pour moi, c'est le décompte final. Pour un nouveau commencement et des idées de "posts" à profusion. Et trois petites relations rénovées au cours de l'été à conserver.
Pour terminer ce billet encore une fois un peu décousu, quelques observations pour en finir avec le camping et la plage:
- Je déteste les voyeurs de camping, ceux qui passent devant notre terrain et nous fixent droit dans les yeux. Je les plaints de ne pas avoir autre chose à faire jusqu'à ce que je parte pour les toilettes et que je fasse exactement la même chose qu'eux.
- Les douches payantes: pas capable. Et en plus, ils ont le "guts" de nous dire que c'est pour la conservation de l'eau. C'est sûr que si je ne payais pas, je resterais quinze minutes sous un mince filet d'eau tiède, entouré de nombreux poils qui ne m'appartiennent pas et de quelques araignées au plafond me regardant comme si j'étais une mouche qui pouvait les nourir durant une année entière. La logique même.
- Impossible, absolument impossible de se faire un café avec la cafétière qui va sur le "Coleman" sans mâcher la dernière gorgée, la bouche remplie de grains de café. Ost...
- Le sac de couchage que je me suis acheté lorsque j'étais adolescent a rapetissé. À moins que... nan, j'aime mieux imaginer qu'il a rapetissé.
- Du sable dans des sandwichs, ce n'est pas si mal si on a une imagination fertile et qu'on s'imagine que c'est du poivre.
- Pourquoi, lorsque la vague arrive vers moi et que je ne suis pas "saucé", je ne peux m'empêcher d'effectuer ce petit saut qui vient tuer en moi toute trace de masculinité, les deux mains s'agitant en l'air de petits gestes rapides. J'ai vraiment essayé de rester les talons bien au fond mais impossible. C'est plus fort que moi. Que nous?
- Il faudrait peut-être expliqué aux messieurs que les "speedo", c'est comme les bikinis. Ça ne fait pas bien à tous. Dailleurs, je n'en porte pas.
- Il faut avoir entendu la phrase suivante de Loutre: "Papa, on fait un château?" pour comprendre que le "on" exclut vraiment la personne qui parle. Et plus je regardais autour de moi, plus je me rendais compte que je n'étais pas le seul paternel à m'être fait prendre.
- Impossible d'avoir des nouvelles de nos canadiens dans le "USA Today". Par contre, je peux y apprendre que Joe Smith, de Grand Rapîds, a terminé quarante-troisième à une compétition de sport équestre. Peut-être qu'on devrait apprendre à se câlisser d'eux un peu nous aussi...
- Je pense vraiment avoir aperçu l'un des Denis Drolet sur la plage. Bizarre. Mais dans le fond, quel qualificatif juste dans leur cas.
10 commentaires:
Que nous, certainement! Toujours très "souriatif", tes billets, m'sieur.
Sans inspiration, ça reste toujours agréable de vous lire.
D'autant que j'ai l'impression d'avoir pris quelques minutes de vacances au bord de la mer. Je crois que je me suis brûlé la plante des pieds sur le sable chaud.
Ça ressemble à de vraies vacances, ça! Normal que tu n'aies pas tellement écrit. Aliss, quel roman! C'est l'un des meilleurs de Sénécal, l'un de mes préférés en tout cas. Bonne rentrée!
c'est le notebook qui est le problème, un dauphin dessus. Ce sont des animaux à qui on ne peut faire confiance, trop intelligents, ils te sapent l'inspiration directement dans le cerveau.
Bonne rentrée à toi!
En y pansant bien, la vie va siiiii vite!
J'ai une activité pour toi et tes flots, inspirée par un collègue à toi, du nom d'En Saignant et par une copine commune dont le nom commence par Go... Pourquoi ne pas apporter un souvenir de ses vacances en classe, un incitatif à en parler, à parler de soi, de son groupe familial (pour eux...) à faire un lien entre les vacances et la rentrée? Sans parler de la grammaire et de la concordance des temps... Hihihi!
Je t'imagine apporter un sandwich « poivré »... Non... Un peu de sable (il y a des enfants qui n'ont jamais vu une plage), tes objets achetés à prix fort et faits en Chine, probablement, ou...
Une idée, comme ça.
Moi, je suis en chômage depuis hier (21) après-midi.
Zed ¦)
Rien!!! Que c'est bien de n'avoir Rien dans la caboche... Ça prouve qu'on est capable de faire le vide. C'est vraiment dans ces moments que je me rends compte que je me repose. Alors, tu t'es bien reposé je pense.
Tu dis que les "Speedo" ne font pas bien à tous. C'est vrai que c'est comme les bikinis. Par contre, je déplore autant le fait que de très jeunes femmes, des moins jeunes aussi, portent des jupettes à la plage. En plus de leur graisse, elles mettent cette jupe qui les rend ridicules. Un beau maillot une pièce de qualité est parfait! Un joli paréo aussi, lorsque c'est le temps de marcher. Il peut être transparent! Le voile et sa fluidité rendent la silouhette agréable et sensuelle, contrairement au port de la torvis de jupette. Une serviette avec un nounours dessus avec ça??? Ou bien une Fraisinette?
Bon retour, L'En Saignant!
Pas d'inspiration!! tu arrives quand meme a pondre un billet rigolo, ce n'est peut-etre pas ce que tu preferes, mais bon. Pour la douche payante, c'est vraiment pour faire chier les gens(je sais de quoi je parle, je me suis rince dans le lac st-jean en aout, vraiment froid, l'annee derniere parce-qu'il me manquait de change), et se faire du cash sur leur dos, les gens se douchent 350 jours par annee chez eux et 15 jours en camping, poursauver de l'eau, c 'est sur la consommation a la maison qu'il faut les toucher.
M.net c'est M.limpia au Mexique
Yano: Merci bien! Je peux facilement te retourner la pareille. Tes "melting pots" sont rendus un classique de lecture de couple ici.
Caboche: C'est gentil! Et si vous avez entendu quelques sacres bien juteux autour de vous, ce n'était pas moi, c'était un des cents québécois qui vous entourait. :)
Hortensia: Mets-en, quel roman! Je passais mon temps à demander des infos à Blondinette car je ne connaissais pas du tout l'histoire d'Alice au Pays des Merveilles. En tout cas, un gros merci à toi de m'avoir fait redécouvrir cet auteur. J'ai dévoré "Le Vide", parties un et deux, "Oniria" et "Aliss" durant mes vacances. Tu es ma référence!!!
p.s. par contre, Bleu Pétrole de Bashung, pas aimé. Mais bon, on parle ici d'un gars qui a déjà acheté Mara Tremblay à cause d'une chanson qu'elle chantait en duo avec Vallière sur un ancien album, alors...
Benicio: C'est pour ça que je n'ai jamais fait confiance... :)
Zed: Merci. La rentrée, c'est ce qui fait que je suis debout à cinq heures du mat. en ce lundi matin. Bonne semaine de chômage à toi.
La Souimi: D'accord pour les jupettes. Je ne m'habitue pas à ce look. Sais pas, ça fait ballerine qui s'est trompée de couleur.
Mme Gronde Lacolère: Hey, tu vas me manquer cette année! Sais-tu déjà où tu t'en vas ou attends-tu qu'un collègue tombe au combat quelque part dans une autre école???
On se donne des news...
Pouhahaha, référence, on repassera, mais si tu as besoin de suggestions de lecture, je t'en fais quand tu veux.
Étonnée que tu n'aimes pas Bashung. T'es sûr? Tu lui as laissé le temps de faire sa place? M'enfin... Peut-etre qu'on a pas tout à fait les mêmes goûts en musique. Remarque que moi, j'aime bien Mara, et Vincent, et Marie-Jo, et...
Truc café de camping (meilleur café de camping ever...)
cafetière piston... (bodum)
Je viens de découvrir ton blog...
Je vais revenir faire mon tour c'est certain!
;)
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