La salle des enseignants a toujours été pour moi un objet de curiosité. Je m'explique.
Il existe dans toutes les écoles primaires un code de vie. Pour les non-initiés, il s'agit d'un ensemble de règles que les élèves doivent suivre afin d'assurer un climat encourageant les apprentissages. Dans certaines écoles, il est responsable de l'ambiance et des relations entre les élèves et dans d'autres, il n'est rien de plus que quelques feuilles oubliées dans le bureau du directeur.
Peu importe son importance, je suis toujours surpris de voir, dans les salles des profs, des enseignants et enseignantes, compétents et compétentes pour la plupart, passer à côté du code de vie qu'ils exigent de leurs élèves, quand ce n'est pas des règles plus larges régissant la vie en société. Or, ils sont l'exemple à suivre pour plusieurs jeunes. Sans rechercher la perfection, ils se doivent au moins, par souci de cohérence, d'appliquer ce qu'ils demandent à leurs élèves.
Heureusement, il y a des rayons de soleil qui tentent d'amuser l'auditoire de conversations complètement irréelles. Mais, question d'équilibre, il y a aussi les nuages qui s'assurent que le niveau de souffrance et de plaintes est atteint quotidiennement dans le purgatoire. L'équilibre des forces, le yin et le yan, le noir et le blanc...
Alors, je tente une expérience. Un marathon d'écriture de six jours, durant lesquels j'écrirai une pièce de théâtre en cinq actes. Mais pas du théâtre traditionnel car nous sommes en 2008, si vous vous y êtes habitués. Non, du théâtre-réalité. Pourquoi du théâtre? Afin de rester le plus près possible des évènements. Car je veux que tout celà ne tombe pas dans la caricature ou la critique facile, choses pour lesquelles je suis particulièrement doué!
Un acte par jour, décrivant les hauts et les bas de la salle des profs, avec des personnages plus vrais que nature qui sauront, je l'espère, me donner du matériel pour vous intéresser. De toute façon, si c'est ennuyant, ce n'est pas ma faute!
Vos commentaires seront les bienvenus mais j'essaierai de ne pas y répondre avant samedi, histoire de voir votre perception de l'histoire et de ne pas l'influencer.
Pour ceux que le concept intrigue, on se revoit demain. Pour les autres, à la semaine prochaine.
Pour les mises en demeure, je suis une enseignante de 63 ans travaillant dans une école privée de Laval et qui combat quotidiennement mes poils au menton.
Mise à jour du 4 février:
Les cinq actes qui ont suivis durant cinq jours consécutifs viennent d'être détruits. J'écris un billet là-dessus dans quelques jours... Ne vous en faites pas, je ne suis pas dans le donjon!
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5 commentaires:
Je vais suivre avec plaisir cette tragico-comédie des temps modernes. Voyons si tu sauras faire mieux que Fabienne Larouche avec Virginie!
N'oublie pas le directeur et l'adjoint qui cruise les stagiaires et les jeunes enseignantes...
ohhhh t'aurais tellement dû faire ça l'année passée! Ou seront les discussions débridées et les manques de classe flagrants! J'espère que quelques irréductibles seront s'y tenir!
J'ai hâte de voir ce que ça donne! ;)
Ah oui! Fabienne n'a qu'à bien se tenir! Je meurs d'envie de lire ça, moi qui n'ai jamais connu les "joies" d'une salle de profs, bien que je partage mon bureau, grand comme une certaine partie de mon anatomie que la politesse m'interdit de nommer ici, avec 5 collègues.
J'ai hâte d'entendre les fauteuils te parler, le micro-ondes t'interpeler, les tasses, ustensiles et napperons te chercher bagarre.
Zed :D
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