mardi 19 octobre 2010

Les p'tits gars

J'aimerais vous dire que les médias exagèrent la situation de nos ti-culs dans les écoles primaires mais ce n'est pas le cas. J'aimerais vous dire que le fait d'être un homme et du même coup, un modèle malgré moi fait des miracles mais non. À moins de célébrer les petits miracles. Et on est loin du Saint-Frère André (!?!).

Mes p'tits poqués de cette année ne sont pas tellement différents de mes p'tits maganés de l'an passé et c'est là le drame. Il y a environ cinq ans et là, j'insiste sur le "environ" car je n'ai pas le moindre souvenir de l'arrivée de cette nouvelle évolution du mâle, j'ai perçu LA différence. Avant, dans une autre vie, les poqués arrivaient en petits paquets. Trois ou quatre et la tâche s'alourdissait. La tactique était alors très simple. Trouver le leader de ce petit groupe, le motiver en concentrant toutes ses énergies sur lui et souhaiter que les autres suivent le pas. Et ça fonctionnait souvent. Parfois.

Depuis quelques années, la "batch" a grossi. Comme une grappe de raisin shootée, ils sont devenus plus nombreux. Ils forment maintenant la normalité et c'est là que ça devient inquiétant.

Les causes? Name it. L'image véhiculée par leurs idoles, les jeux vidéos, les pères absents, le réchauffement climatique, le 11 septembre 2001, la fin de Virginie... Pick your poison.

Les solutions? Je les cherche encore, même si je m'éloigne de plus en plus de leur génération et du même coup, même si je pénètre toujours plus profondément dans le jugement et les excuses toutes faites.

Le Québec, champion du monde du suicide chez ses jeunes garçons? S'attaquer à ce problème, voilà ce que Pauline-la-pas-fine devrait faire si elle est élue.

Car parfois, je crois que ce n'est pas d'un homme qu'ils ont besoin dans leur classe. Mais plutôt d'une grand-mère juste assez rock'n'roll pour les comprendre et les aimer comme ils sont, entre un bol de soupe et un bec en pincettes.

Janette, une carrière en enseignement, ça te dit?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut, toi!

Je trouve les recherches de Saint-Amant extrêmement pertinentes à ce sujet.

Vas-y voir si tu veux :

Parmi un bon nombre, -http://sisyphe.org/sisypheinfo/spip.php?article132

-http://sisyphe.org/spip.php?article639

-http://sisyphe.org/spip.php?article1320

Je n'arrive pas à mettre la main sur l'article que je préfère. Si je le trouve, je reviens te l'indiquer.

De quoi éteindre fougue et passion, hein! Défiler dans le rose qui donne mal au cœur des allées de jouets « de fille » et les armes pour tuer des allées « des garçons » est déjà une démonstration parfaite des problèmes de langage et de violence chez les gars. Pouces musclés à force d'exterminer des ennemis sur son jeu vidéo, encouragement à pratiquer des sports exigeant force et compétition, appropriation de vastes espaces (territoires) vs jeux de séduction via des transformations et rôles de la maison, surtout jouer à la poupée et ensuite se plaindre du père absent.

Bon courage!

Zed ¦)

Anonyme a dit…

Contente de te savoir encore là l'ensaignant... Tu me manquais.

Le problème, c'est que ce n'est pas à l'école de changer cela, mais aux parents désengagés à redevenir des parents. Des figures d'autorité oui, mais aussi des protecteurs et des éducateurs!

Nous en discutions aujourd'hui dans mon cours de Culture religieuse au Québec en parlant du rôle de l'école vis-à-vis celui des parents dans l'enseignement des valeurs religieuses, parce que selon certains sondages, les parents croient encore que c'est à l'école de faire ce travail là. Si ça peut te rassurer, nous étions tous (les étudiants) sidérés de constater à quel point les gens pensent que c'est à l'école d'élever leurs enfants à leur place. Nous disions, moi le plus fort (surprenant, non? = P) que bientôt les parents allaient vouloir porter leur bébé à l'école après l'accouchement et les récupérer uniquement une fois un diplôme obtenu.

Je ais que tu es dans un milieu difficile ou les seuls universitaires sont les profs... Mais je crois aussi qu'il va éventuellement y avoir un renversement de la vapeur avec les nouvelles générations de profs et éventuellement de futurs parents. Ok, je suis peut-être optimiste, mais je veux y croire. Toutes actions commence par une pensée et je pense que cela arrivera.

Sur ce, au plaisir de ravoir de tes nouvelles sous peu. J'aime tant te lire.

AVa

Anonyme a dit…

Le petit gars qui a écrit ce billet est disparu dans la brume familiale et doit finir ses classes très bientôt.

Je viens te souhaiter un superbe temps des Fêtes avec tes chéris/es.

Zed xxx