...sont partis vivre un peu. S'éloigner pour mieux se retrouver, un peu. Depuis ce matin, je parcours les commentaires de son dernier post et je suis obligé de mesurer le capital de sympathie dont il bénéficiait. En tout cas, il avait toute la mienne.
Portrait d'un autre grand disparu.
C'est Yano qui nous avait fait connaître à travers "Un Foo la Nuit". Il fallait bien que ce blogue serve à quelque chose, vous savez... À travers nos commentaires, on était allés faire un tour sur le blogue de l'autre, intrigués. Et on s'est rejoints dans une forme de stupidité qui m'a fait dire: "Ostie qu't'es con!" à plusieurs reprises, ce qui constitue la consécration de la reconnaissance dans le monde masculin.
Puis, à la suite d'une invitation que j'avais lancé "at large" sur mon blogue, il est venu assister au spectacle de mes jeunes inspiré de l'opéra en mai dernier. On s'est rencontrés cinq minutes, entre deux allées. Le lendemain, il m'envoyait un e-mail pour me remercier de l'invitation quand pourtant, c'est lui qui s'était déplacé de l'autre bout de la ville pour venir encourager mes élèves défavorisés qui ne l'étaient plus pour deux soirées.
Toujours cette même gentillesse lorsqu'on s'est parlés au téléphone, lorsqu'il m'a écrit pour voir si tout allait bien. Et surtout, cet espoir qu'il y a peut-être quelque chose à aller chercher ici derrière ce monde virtuel. Et Jacynthe avec qui j'ai discuté un bon vingt minutes de tout et de rien au téléphone avant de m'apercevoir que j'étais en train de la charmer et que cela me rendait mal à l'aise face à lui...
J'ai l'impression d'avoir raté quelques occasions avec lui. Un projet de blogue collectif, un camping, un souper, une soirée de poker... En espérant que les astres s'aligneront un jour, histoire de se connaître un peu plus.
Tu vas me manquer, "mec". Et je promets de ne pas te gosser pour un retour... pour l'instant.
Je t'aime.
xx
mercredi 25 novembre 2009
mardi 24 novembre 2009
Discussion avec la Loutre
Dans l'auto, sur l'autoroute Ville-Marie:
Moi: À quoi as-tu joué à la récréation?
Loutre: Aux voisines avec Marilou et Amanda.
Moi: C'est un nouveau jeu?
Loutre: Oui, on habite dans la même maison et on a le droit de faire ce qu'on veut. Nos parents sont morts.
Moi: ...
Moi: À quoi as-tu joué à la récréation?
Loutre: Aux voisines avec Marilou et Amanda.
Moi: C'est un nouveau jeu?
Loutre: Oui, on habite dans la même maison et on a le droit de faire ce qu'on veut. Nos parents sont morts.
Moi: ...
dimanche 22 novembre 2009
I'm not here
Ce titre du film biographique de Bob Dylan, que je n'ai jamais vu, m'a toujours intrigué. Trois petits mots qui semblent banals mais qui peuvent prendre tellement de significations. Comme ne pas être présent jusqu'à ne pas s'habiter...
Depuis la naissance de l'Héritier, beaucoup de choses ont changé. Quelques tremblements de terre, certes, mais surtout un état permanent de manque de temps. Et le peu de temps qui reste, on le passe dans le plaisir, réflexe normal. Mais écrire est un plaisir, non?
Oui, mais qui demande, dans mon cas, beaucoup d'introspection et c'est là que se trouve la clé de mon silence. Car en même temps qu'il est né, j'ai arrêté ma thérapie que je suivais depuis quelques années. Ce petit moment privilégié pour sortir mes poubelles hebdomadaires, comme je m'amusais à le nommer, ne servait plus qu'à dire des banalités. Comme si le sas s'était fermé, ne laissant plus écouler qu'un mince filet.
Et l'écriture a suivi. Out, la révision de mon roman. Out, la tenue de mon blogue. Comme si tout cela n'avait plus d'importance tout à coup. Comme si je voulais me punir. Pourtant.
Pourtant j'aime encore m'amuser avec les idées, aligner quelques mots et voir jusqu'où ils vont me mener et surtout, voir si vous allez me suivre jusque là, là ou là...
Dans le fond, je me sens comme quelqu'un qui aime s'entraîner et surtout, les bienfaits que cela lui apporte mais qui ne trouve plus le temps dans son horaire pour s'adonner à son activité préférée.
Alors, quoi de mieux que de se lancer?
Depuis la naissance de l'Héritier, beaucoup de choses ont changé. Quelques tremblements de terre, certes, mais surtout un état permanent de manque de temps. Et le peu de temps qui reste, on le passe dans le plaisir, réflexe normal. Mais écrire est un plaisir, non?
Oui, mais qui demande, dans mon cas, beaucoup d'introspection et c'est là que se trouve la clé de mon silence. Car en même temps qu'il est né, j'ai arrêté ma thérapie que je suivais depuis quelques années. Ce petit moment privilégié pour sortir mes poubelles hebdomadaires, comme je m'amusais à le nommer, ne servait plus qu'à dire des banalités. Comme si le sas s'était fermé, ne laissant plus écouler qu'un mince filet.
Et l'écriture a suivi. Out, la révision de mon roman. Out, la tenue de mon blogue. Comme si tout cela n'avait plus d'importance tout à coup. Comme si je voulais me punir. Pourtant.
Pourtant j'aime encore m'amuser avec les idées, aligner quelques mots et voir jusqu'où ils vont me mener et surtout, voir si vous allez me suivre jusque là, là ou là...
Dans le fond, je me sens comme quelqu'un qui aime s'entraîner et surtout, les bienfaits que cela lui apporte mais qui ne trouve plus le temps dans son horaire pour s'adonner à son activité préférée.
Alors, quoi de mieux que de se lancer?
***
DIX QUESTIONS, AUCUNE RÉPONSE
1. Pourquoi, t'es dans la lune?
2. Pourquoi, t'as salé ton café?
3. Pour qui, tu te parfumes?
4. C'est ce qu'on appelle partir fort, non?
5. Êtes-vous allés lui rendre visite?
6. Serez-vous surpris d'apprendre qu'elle fait maintenant partie de ma "run de lait"?
7. Pourquoi suis-je sûr que lui, il ne manquera jamais d'idées?
8. Et que je trouve inquiétant le fait que je me sois, malgré moi, attaché à ses couilles?
9. Parlant de "malgré", saviez-vous qu'il fait parti de ma "run de laids"?
10. Et puis, le Yano et le Drew, trop pissous pour une petite partie de poker?
***
UNE HISTOIRE DONT PROF MALGRÉ TOUT, PROF MASQUÉ ET ENSAIGNANT SONT LES HÉROS
Je dors, caché quelque part entre le sommeil et l'éveil mais je dors. Mon rêve n'est pas précis, qu'une odeur. Une odeur de... whisky!
-Allez, réveille-toi, bordel!
Cette voix, cette intonation, ce nez qui me chatouille l'oreille gauche...
-Allez, bordel, assez paressé! Il y a des gens qui comptent sur toi! Au clavier!
-Aux claviers, lui réponds-je d'une voix endormie, mais c'est ton job, ça!
Une main aggrippe mon épaule durement. Je tombe du lit. Il est maintenant par-dessus moi.
-Ah, tu te penses comique, hein? Idiot, bordel, qu'un idiot!
Je tourne ma tête vers la droite pour éviter de me faire percer un oeil par ce nez et j'aperçois Prof Masqué, sa cape et son masque assis devant l'ordi de ma chambre, les mains armées sur les touches.
-Hey, Ensaignant, dis-moi la première chose qui te vient en tête.
J'hésite, ce qui n'est jamais bon pour la première chose qui nous vient en tête.
-Euh... haleine d'alcool?
Les mains de PM se font aller à un rythme effarant sur les touches, produisant un son qui semble continue plutôt qu'une série de TAC-TAC-TAC. Pendant ce temps, PMT s'enlève de sur mon thorax qui respire enfin.
-Voilà, ton premier billet depuis longtemps, trop longtemps. Tu n'auras qu'à faire du copier-coller.
Sa vitesse m'épatera toujours.
-Tu es un écrivain précoce, PM! lance PMT. Où as-tu caché ton alcool, l'Ensaignant? Bordel!
Une autre main vient me flatter les cheveux, doucement. Je reconnais Blondinette et ses caresses.
-Réveille-toi, Ensaignant. Tu dois aller travailler.
Je regarde autour de moi, il n'y a que moi et elle dans la chambre. Étrange.
***
CITATION DU JOUR
"Se masturber, c'est faire l'amour avec quelqu'un qu'on aime" -Woody Allen
***
LÉGÈRETÉS
Qu'un morceau de peau, tout petit, immense est visible. Alors que tu dors près de moi, me trompant avec les anges, je pense à tes hanches qui m'agacent. Un échantillon de rêve te secoue et tu soupires. Je me colle plus près de toi, bassin contre bassin, désir contre soupirs.
Je t'effleure du bout de mes doigts, toi, mon objet de désir depuis notre commencement déjà lointain. Un frisson te traverse. À quoi rêves-tu, mon amour?
Mes lèvres te chatouillent lentement la nuque, éloignant de quelques souffles saccadés tes minces cheveux qui se essaient de se mettre entre nous. Ils échoueront là où tous les autres ont échoué, tout simplement.
J'entre ma main dans ton pyjama, cherchant l'endroit précis où tes fesses se terminent et où tes jambes commencent. Ta main me guide vers ton sexe mais je reste précis dans mes gestes. Le désir se consomme à sa vitesse, sans rien brusquer.
Ton bassin fait des aller-retours entre le néant et mon entrejambe. Tu t'approches, tu t'éloignes, l'histoire de notre relation dans un geste. Et je te veux plus que tout.
Ce n'est que plusieurs minutes après, ton visage où perle la sueur collé contre le mien, tes seins appuyés sur moi, que tu me chuchottes:
-Je te veux encore auprès de moi.
***
LES TOPS
TOP 5 DES PIRES NOMS QUE MON BLOGUE AURAIT PU AVOIR:
- blogspot.blogspot.com
- motsdélaive.blogspot.com
- lesseinssaints.blogspot.com
- engelantsurlebalcon.blogspot.com
- lemondeensaignantdunez.blogspot.com
TOP 5 DES RAISONS VÉRIDIQUES POUR LESQUELLES JE NE SUIS PLUS "IN"
- Je ne texte pas.
- J'ai appris plus de six mois après sa sortie l'existence de "Poker Face".
- J'haïs le Technotronix.
- Je ne me rase pas le chest.
- Je n'ai pas acheté "Les chroniques d'une mère indigne".
***
Ah, ça fait du bien...
dimanche 15 novembre 2009
Les projets sont les remèdes à tout
Tout va beaucoup mieux, malgré les corrections de fin d'étape qui m'ont donné un portrait assez frappant des faiblesses de mon groupe. Parfois à se demander ce que j'ai fait durant les trois premiers mois.
En faits, je les ai apprivoisés, tout simplement. J'ai combattu leur désintéressement en leur proposant des occasions de faire valoir leurs passions, surtout celles qu'ils ignoraient.
Comment?
En faits, je les ai apprivoisés, tout simplement. J'ai combattu leur désintéressement en leur proposant des occasions de faire valoir leurs passions, surtout celles qu'ils ignoraient.
Comment?
- Une ligue de flag-football avec finale devant public au son d'une musique rock et remises de prix.
- Une mini-pièce de théâtre d'Halloween présentée 11 fois devant les autres groupes de l'école.
- Un mini-album de reprises de chansons de Daniel Bélanger dont on a étudié les textes à chaque semaine, sous la supervision de PMT et sa générosité.
- Notre grand projet annuel, inspiré de "La Flûte Enchantée" de Mozart.
Et ils se sont rapprochés de moi, lentement. Et je les trouve de plus en plus beaux, doucement.
Et lorsque finalement, je leur ai annoncé leurs résultats à la fin de la semaine dernière, ils m'ont cru lorsque je leur ai annoncé qu'on allait remonté cela, ensemble.
La confiance s'installe et le sourire revient. Et surtout, surtout, ils sont prêts à travailler pour y arriver.
Une autre petite bataille de gagnée.
lundi 9 novembre 2009
Soirée d'automne
Je vous écris de mon balcon. On jurerait une soirée d'août alors que la trotteuse est déjà en novembre. Une cigarette au bec, les pieds froids mais non gelés, je laisse mes doigts s'éparpiller.
Je pense à mes élèves, même si je ne suis pas encore leur maître. Je les retrouve demain après un congé nécessaire. Seront-ils aussi beaux que lorsque mon regard s'est penché sur cette rangée de siège qui n'en finissait plus, à l'opéra? Certains dormaient, d'autres laissaient leurs têtes errer et enfin, les derniers étaient assis sur le bout de leur siège, l'oreille fidèle. Le même intérêt qu'en classe. Cette même curiosité qui rend les gens intéressants.
Je pense à mes filles et à mon garçon. Savent-ils que la vie est parfois un combat? Qu'il faut apprendre à rouler avec les coups, à laisser passer les nuages? Et que juste au moment où on croyait le temps arrêté, immobile, une douce musique le fait renaître? Et on avance, à petits pas, mais on avance...
Je pense à vous. À vos mots qui visent le coeur en faisant bien attention de l'effleurer, doucement. J'ai souvent l'impression de recevoir beaucoup plus que je donne ici.
Merci. Vraiment.
Je pense à mes élèves, même si je ne suis pas encore leur maître. Je les retrouve demain après un congé nécessaire. Seront-ils aussi beaux que lorsque mon regard s'est penché sur cette rangée de siège qui n'en finissait plus, à l'opéra? Certains dormaient, d'autres laissaient leurs têtes errer et enfin, les derniers étaient assis sur le bout de leur siège, l'oreille fidèle. Le même intérêt qu'en classe. Cette même curiosité qui rend les gens intéressants.
Je pense à mes filles et à mon garçon. Savent-ils que la vie est parfois un combat? Qu'il faut apprendre à rouler avec les coups, à laisser passer les nuages? Et que juste au moment où on croyait le temps arrêté, immobile, une douce musique le fait renaître? Et on avance, à petits pas, mais on avance...
Je pense à vous. À vos mots qui visent le coeur en faisant bien attention de l'effleurer, doucement. J'ai souvent l'impression de recevoir beaucoup plus que je donne ici.
Merci. Vraiment.
mercredi 4 novembre 2009
Tout finit par s'arranger, non?
Fatigué, découragé, exténué... Mettez le superlatif que vous préférez.
Ils me vident. Par leur passivité. Par leur manque d'étincelles dans les yeux que je sais pourtant provoquer facilement, habituellement.
Rien n'est facile avec eux. Si j'étais Noé, j'aurais le bras mort des coups de bâton que j'aurais donnés pour finalement voir les animaux se noyer dans la mer car ils n'avaient pas vu la passerelle. Ou mieux, pas écouté les consignes.
Je vais revenir. Toujours pas l'énergie pour écrire. Et moins j'écris, moins j'évacue. Et moins j'évacue, moins j'ai d'énergie. Un cercle vicieux.
Mais bon, tout finit par s'arranger, non?
Ostie que chu fatigué.
p.s. merci pour les beaux commentaires des derniers billets. Ça aussi, ça va s'arranger.
Ils me vident. Par leur passivité. Par leur manque d'étincelles dans les yeux que je sais pourtant provoquer facilement, habituellement.
Rien n'est facile avec eux. Si j'étais Noé, j'aurais le bras mort des coups de bâton que j'aurais donnés pour finalement voir les animaux se noyer dans la mer car ils n'avaient pas vu la passerelle. Ou mieux, pas écouté les consignes.
Je vais revenir. Toujours pas l'énergie pour écrire. Et moins j'écris, moins j'évacue. Et moins j'évacue, moins j'ai d'énergie. Un cercle vicieux.
Mais bon, tout finit par s'arranger, non?
Ostie que chu fatigué.
p.s. merci pour les beaux commentaires des derniers billets. Ça aussi, ça va s'arranger.
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