Elle était assise depuis quelques minutes seulement. Une bande de trottoir soutenait ses fesses douloureuses, usées par une longue soirée. Autour d'elle erraient autant d'âmes perdues que de voitures dans la rue. Des femmes, jeunes en-dehors et pourtant si vieilles en-dedans. Elles se prénommaient Sylvie, Cheryl, Chloée ou encore Maria. Mais ici, elles avaient toutes un surnom. Crystal, Amber, Pamela ou encore Sheila.
Non loin d'eux se promenaient quelques hommes à la recherche de quelque chose qui normalement ne s'achète pas. Ils rodaient, les dévisageant sans gène de haut en bas et de bas en haut. Leur regard s'arrêtait parfois sur un décoleté plongeant ou un g-string bien apparent. Et ils regardaient et regardaient. Les filles, de leurs côtés, les regardaient aussi mais pas du même regard. Pour eux, ils n'étaient pas beaux ni laids. La plus belle qualité qu'ils pouvaient posséder était d'être riche ou au moins, de sembler l'être.
Elle se releva doucement, décidée à se faire un ou deux clients de plus pour arrondir sa fin de soirée mais fut aussitôt attirée dans la ruelle par une main ferme sur son bras. Elle n'en fut même pas surprise.
-Tu sais que Mike te cherche! lui dit une voix rauque.
-Ouais, je sais. Lâche-moi le bras, tu m'fais mal!
L'homme lui lâcha le bras en lui jetant un regard désolé.
-Tu lui dois pas mal d'argent, ma belle. Il s'rait peut-être temps de penser à le rembourser.
La jeune femme recula de quelques pieds jusqu'à sentir le béton contre son dos nu. Elle sortir une cigarette de son étui et s'alluma. La fumée qui sortit de sa bouche alla rejoindre les effluves nauséabondes des poubelles non loin d'eux.
-Tu n'as jamais rêvé de partir? lui demanda t'elle, le regard fixé sur une fenêtre d'où filtrait une douce lumière.
L'homme sourit et alluma une cigarette à son tour. Il la tenait entre le pouce et le majeur, ce qui lui donnait un air de mafiosi.
-Oui, souvent. Mais tu sais, je ne crois pas que ce soit mieux ailleurs.
-Tu as surement raison.
Elle ouvrit son sac à main et sortit quelques billets de vingt de son sac à main, qu'elle tendit à l'homme. Il les prit, les compta et les mit dans la poche arrière de son jean ajusté.
Il la regarda d'une façon qui fit baisser les yeux de la jeune fille. Son regard ne s'attardait pas à ses fesses ni à ses seins. Il fouillait son âme, la seule chose qui n'était pas à vendre.
-Arrête de me regarder comme ça! lui cria t'elle.
Mais le regard de l'homme ne la quittait pas. Il prit une longue bouffée de sa cigarette puis il hésita.
-C'est ton père qui t'a rendue ainsi?
La jeune femme ne le regardait toujours pas. Elle remonta sa jupe rendue trop longue à son goût d'un geste mille fois répété.
-Un cousin, un oncle, un ami? insista t'il.
Elle lâcha un long soupir et lui jeta un regard froid comme le Centre Bell que l'on voyait à l'horizon.
-Pourquoi tu veux savoir? Tu as eu ton cash, non? Crisse-moi patience astheure!
Le jeune homme tâta machinalement sa poche arrière sans la quitter des yeux. Sans comprendre comment il était devenu un prédateur, sans comprendre la raison de son geste, il en sortit le contenu entier, une épaisse liasse de billets de vingt dollars qui devait bien faire dans les quatre chiffres.
-Écoute, il te reste quelque chose dans le regard. Quelque chose que je n'ai pas vu depuis longtemps ici.
-De quoi tu parles? lui dit-elle, la voix intriguée.
Il la prit par la main sans répondre et l'attira en-dehors de la ruelle. Il la traîna ainsi sur plusieurs blocs. Elle se laissa faire, attirée par la liasse de dollars qu'il tenait de l'autre main. À ce prix-là, elle était prête pour n'importe qu'elle nuit.
Ils restèrent ainsi silencieux durant de longues minutes. Lui l'entraînant sur les trottoirs enneigés et elle suivant, les talons hauts glissant sur les ronds de glace. Arrivé devant la gare d'autobus, il s'arrêta net, faisant perdre l'équilibre de la jeune fille.
-C'est ici que tu veux qu'on fasse ça? fit-elle, surprise.
-Non, c'est ici que ta vie change. Tu as déjà rêvé de partir? Fais-le vite avant que ça disparaisse de ton regard.
Il lui tendit les billets et les plaça dans sa main qui n'eut aucune réaction. Il tourna les talons et commença à marcher sur le trottoir, repartant d'où ils étaient venus.
-Qu'est-ce qui ne doit pas disparaître de mon regard? lui cria-t-elle de toutes ses forces, tentant de couvrir le son des voitures et le moteur des autobus qui attendaient non loin d'elle.
L'homme se retourna sans cesser de marcher.
-Ça s'appelle l'humanité, ma belle. Prends-en bien soin avant qu'elle te quitte à tout jamais!
Une larme vint à l'oeil de la jeune fille pour la première fois depuis des années. Comme si son coeur lui demandait à son tour de ne pas l'oublier. Elle entra dans la gare et se dirigea aussitôt vers le guichet. Elle hésita longtemps devant les destinations qui s'offraient à elle.
L'homme revint dans le quartier chaud de tout à l'heure et en sortant son gun pour menacer la vieille Pamela qui n'avait pas payé sa dope depuis plusieurs semaines, il se demanda à quel moment de sa vie ça l'avait quitté.
mercredi 31 décembre 2008
samedi 27 décembre 2008
Clin d'oeil du week-end (vol.11)
Ma Loutre a reçu un jeu de "Mont à Mots" pour Noël. Il s'agit d'un jeu où un sympathique doit escalader une montagne jusqu'au sommet en trouvant des mots qui riment avec un son ou encore par association.
-O.K., des mots qui ont un rapport avec le corps humain, dit Blondinette.
-Euh... les os!
-Excellent!
-Les aisselles!
Les aisselles?!?
-C'est beau, Léa, répond Blondinette, un petit rictus en coin mais ne semblant pas surprise. Il t'en manque seulement un!
Les aisselles?!?
-Les pectoraux!
Quoi?!?
-Bravo! Tu as réussi!
Il y a vraiment des choses bizarres qui se passent dans cette famille-là à mon insu.
-O.K., des mots qui ont un rapport avec le corps humain, dit Blondinette.
-Euh... les os!
-Excellent!
-Les aisselles!
Les aisselles?!?
-C'est beau, Léa, répond Blondinette, un petit rictus en coin mais ne semblant pas surprise. Il t'en manque seulement un!
Les aisselles?!?
-Les pectoraux!
Quoi?!?
-Bravo! Tu as réussi!
Il y a vraiment des choses bizarres qui se passent dans cette famille-là à mon insu.
lundi 22 décembre 2008
Noël en juillet
La musique de Noël dans les oreilles depuis bientôt un mois et demi, les chansons préférées de mes filles résonnant en boucle dans la cuisine, je suis prêt. J'ai même hâte. Hâte que ce soit passé? Non, hâte de voir leurs yeux lorsqu'ils ouvriront leurs cadeaux apportés par le Père Noël. Ils sont loin de se douter que le Père Noël possède une carde de crédit Visa, mais bon. On ne peut pas tout leur expliquer.
RA-TA-TA-TAM-TAM
Dans mon enfance, j'avais la même réaction que j'ai maintenant face à un cadeau. Tous ces gens qui me regardent et qui surveillent ma réaction et moi qui n'est pas fort en réactions. Est-ce assez? Est-ce trop? Comment trouver la juste équilibre pour satisfaire tout le monde? Ça ne vous tente pas d'ouvrir un cadeau en même temps que moi?
RA-TA-TA-TAM-TAM
Et puis vient LE cadeau. Six coups de tambours répétés à l'infini, aussi longtemps que l'infini voudra de lui ou d'elle. Des notes rapides, faibles mais pourtant tellement fortes. Mon coeur fait trois tours. En plus, un cadeau offert dans une pièce blanche, sans artifices, avec personne pour me regarder autre que Blondinette et ses beaux grands yeux bleus où vivent l'espoir et l'amour. Tout l'espoir et tout l'amour dont j'ai besoin.
RA-TA-TA-TAM-TAM
Et puis, en plein juillet prochain, alors que la neige aura depuis longtemps fondu, ce cadeau arrivera. Ça ne fait rien que ce soit le troisième que je reçoive dans la même veine car même s'ils se ressemblent, ils sont tous différents, à leur façon. Un troisième petit animal pour venir ébranler la maisonnée, redéfinir notre réalité devenue confortable, pour notre plus grand bien à tous. Il est chanceux, ce cadeau. Il est attendu par ses deux grandes soeurs qui ne cessent de demander le nombre de dodos qui restent avant notre réveillon. Beaucoup, mes amours, beaucoup. Mais en même temps, si peu.
RA-TA-TA-TAM-TAM
Qui a cru que les cadeaux faits à la main étaient quétaines? Je ne trouve pas. Ils ne sont pas parfaits, loin de là. Il n'y en a pas deux pareils. Mais leur signification est tellement grande. C'est comme si Blondinette me disait:
-J'ai le goût de revivre cela avec toi. Je te fais confiance, tu seras un bon père, encore meilleur que les deux premières fois. Et nous nous chicanerons, et nous seront fatigués. Mais à la fin, ça aura valu le coups.
RA-TA-TA-TAM-TAM
Alors, il ne faut pas m'en vouloir si cette fois, je n'ai pas une grande réaction lorsque j'ouvrirai vos cadeaux. Ce n'est pas qu'ils ne soient pas beaux mais celui que j'attends ne s'achète tout simplement pas. Il se donne, tout simplement. Et il plus magnifique que tout ce qui se retrouvera dans vos belles boîtes bien décorées.
Et je t'aime, Blondinette, plus que jamais. Merci pour ce beau cadeau, même s'il est un peu en retard... J'en prendrai bien soin, c'est promis.
RA-TA-TA-TAM-TAM
Dans mon enfance, j'avais la même réaction que j'ai maintenant face à un cadeau. Tous ces gens qui me regardent et qui surveillent ma réaction et moi qui n'est pas fort en réactions. Est-ce assez? Est-ce trop? Comment trouver la juste équilibre pour satisfaire tout le monde? Ça ne vous tente pas d'ouvrir un cadeau en même temps que moi?
RA-TA-TA-TAM-TAM
Et puis vient LE cadeau. Six coups de tambours répétés à l'infini, aussi longtemps que l'infini voudra de lui ou d'elle. Des notes rapides, faibles mais pourtant tellement fortes. Mon coeur fait trois tours. En plus, un cadeau offert dans une pièce blanche, sans artifices, avec personne pour me regarder autre que Blondinette et ses beaux grands yeux bleus où vivent l'espoir et l'amour. Tout l'espoir et tout l'amour dont j'ai besoin.
RA-TA-TA-TAM-TAM
Et puis, en plein juillet prochain, alors que la neige aura depuis longtemps fondu, ce cadeau arrivera. Ça ne fait rien que ce soit le troisième que je reçoive dans la même veine car même s'ils se ressemblent, ils sont tous différents, à leur façon. Un troisième petit animal pour venir ébranler la maisonnée, redéfinir notre réalité devenue confortable, pour notre plus grand bien à tous. Il est chanceux, ce cadeau. Il est attendu par ses deux grandes soeurs qui ne cessent de demander le nombre de dodos qui restent avant notre réveillon. Beaucoup, mes amours, beaucoup. Mais en même temps, si peu.
RA-TA-TA-TAM-TAM
Qui a cru que les cadeaux faits à la main étaient quétaines? Je ne trouve pas. Ils ne sont pas parfaits, loin de là. Il n'y en a pas deux pareils. Mais leur signification est tellement grande. C'est comme si Blondinette me disait:
-J'ai le goût de revivre cela avec toi. Je te fais confiance, tu seras un bon père, encore meilleur que les deux premières fois. Et nous nous chicanerons, et nous seront fatigués. Mais à la fin, ça aura valu le coups.
RA-TA-TA-TAM-TAM
Alors, il ne faut pas m'en vouloir si cette fois, je n'ai pas une grande réaction lorsque j'ouvrirai vos cadeaux. Ce n'est pas qu'ils ne soient pas beaux mais celui que j'attends ne s'achète tout simplement pas. Il se donne, tout simplement. Et il plus magnifique que tout ce qui se retrouvera dans vos belles boîtes bien décorées.
Et je t'aime, Blondinette, plus que jamais. Merci pour ce beau cadeau, même s'il est un peu en retard... J'en prendrai bien soin, c'est promis.
lundi 15 décembre 2008
Le p'tit coeur de travers
Il avait l'air d'un vrai vaurien
Avec son p'tit coeur de travers
Qu'il avait eu pour trois fois rien
Y'avait callé tous les docteurs
Qui l'regardaient tous de travers
Quand il racontait ses malheurs
Combien de filles y'avait aimé
Faisant oublier ses travers
Sous une grosse couche de doux baisers
C'est quand il a enfin vieilli
Qu'la vie l'a regardé d'travers
Qu'il s'est avoué toutes ses menteries
Élevé dans l'goudron et la suie
Par deux parents bordés de travers
Il a poussé en pissenlit
Ne connaissant de sa valeur
Qu'un gros sac rempli de travers
Il a fait de lui un taudis
Si vous l'voyez marcher dans' rue
Et qu'il vous r'garde un peu d'travers
Prenez pas d'chance, dites-lui salut
Car avec un peu d'chance, si peu
Avec son p'tit coeur de travers
Peut-être le rendrez-vous heureux
Avec son p'tit coeur de travers
Qu'il avait eu pour trois fois rien
Y'avait callé tous les docteurs
Qui l'regardaient tous de travers
Quand il racontait ses malheurs
Combien de filles y'avait aimé
Faisant oublier ses travers
Sous une grosse couche de doux baisers
C'est quand il a enfin vieilli
Qu'la vie l'a regardé d'travers
Qu'il s'est avoué toutes ses menteries
Élevé dans l'goudron et la suie
Par deux parents bordés de travers
Il a poussé en pissenlit
Ne connaissant de sa valeur
Qu'un gros sac rempli de travers
Il a fait de lui un taudis
Si vous l'voyez marcher dans' rue
Et qu'il vous r'garde un peu d'travers
Prenez pas d'chance, dites-lui salut
Car avec un peu d'chance, si peu
Avec son p'tit coeur de travers
Peut-être le rendrez-vous heureux
dimanche 14 décembre 2008
Rénovations 101
Vous savez ce que je déteste le plus de mon métier? Ne pas pouvoir fermer la porte de mon bureau et afficher une pancarte où il serait écrit: "Attention, chien méchant!"
Mauvaise fin de semaine chez moi, en moi. Habituellement, mon esprit habite un condo un petit peu défraîchi, mal décoré mais bon, au moins, je connais les fissures des murs. Ce week-end, ça a craqué pas mal fort. Et je ne l'ai pas trouvé beau, ce petit trois et demi. Vraiment pas. Mais bon, tout se passait en moi, alors j'ai su négocier avec.
Demain, ils seront là, à attendre une performance de ma part et je serai bon, je le sais déjà. Me donner en spectacle, c'est dans mon sang. J'aime les surprendre, les faire rire, les faire réagir. Leur donner la chance de m'écouter en leur présentant une bonne émission. Faire passer les connaissances comme un jeu, avec de courtes pauses publicitaires pour détendre l'atmosphère. Je les aurai, je le sais.
Mais en moi, c'est tout croche. Je me suis fait plaisir et lors d'une ballade en solitaire, j'ai écouté Dédé. Et je l'ai compris. Rien d'alarmant, loin de là. C'est juste que lorsque l'image que nous retourne le miroir ou une photographie n'est pas celle que nous espérions, c'est qu'il y a un bug. Et je ne me sens pas la force de creuser en ce moment. Je me contente de ressentir, ce qui relève déjà de l'exploit dans mon petit appart mal éclairé.
Bon, allez, c'est Noël qui s'en vient. Je vais remettre mon masque face aux enfants qui m'entourent et aux collègues qui s'attendront à rire en ma présence. Mais ici, bof, pas trop le goût.
Avec la job de rénovation qui l'attend, je devrais peut-être payer ma psy en-dessous de la table...
samedi 13 décembre 2008
Il y a un an...
...tout commençait ici. Une partie de ma vie se terminait du même coup, sans regrets.
Et là, en un samedi suivant une soirée trop bien arrosée, comme l'envie de me réinventer encore un peu, une autre fois. M'en tenir à l'essentiel. Point.
Si vous saviez tous les projets que j'avais pour ce billet historique de ma courte histoire. Ça sera pour une autre fois. On a beau créer dans la souffrance, il existe aussi des moments où on doit s'approcher de nos égratignures jusqu'à les sentir. Sans médium pour prêter à l'interprétation.
Un dernier mot, que je ne vous ai pas dit depuis longtemps mais qui résonne toujours sur ce blogue: merci. Et l'essentiel, ce soir, en ce moment, c'est tout ça.
Et là, en un samedi suivant une soirée trop bien arrosée, comme l'envie de me réinventer encore un peu, une autre fois. M'en tenir à l'essentiel. Point.
Si vous saviez tous les projets que j'avais pour ce billet historique de ma courte histoire. Ça sera pour une autre fois. On a beau créer dans la souffrance, il existe aussi des moments où on doit s'approcher de nos égratignures jusqu'à les sentir. Sans médium pour prêter à l'interprétation.
Un dernier mot, que je ne vous ai pas dit depuis longtemps mais qui résonne toujours sur ce blogue: merci. Et l'essentiel, ce soir, en ce moment, c'est tout ça.
mercredi 10 décembre 2008
Pourquoi il ne faut pas abuser lors du party de bureau
Voici quelques explications que vous ne voudriez pas avoir à donner le lendemain du party de bureau...
- "Non, non, je n'avais pas trop bu. Seulement une intolérance alimentaire!"
- "Ah, non, je ne parlais pas de ça. C'est mon gros pianiste que j'appelle Mike. Je suis chanteur dans mes temps libres!"
- "PMT? Non, ce n'est pas mon ami! Non, je ne l'allaite pas!"
- "Ah... J'étais sûr que c'était une fille. Voilà qui explique la joue rugueuse."
- "J'étais pourtant certain que la chemise à moitié rentrée dans les pantalons était tendance!"
- "J'encule mon boss, dans le fond, ça peut être pris de plusieurs façons."
- "J'voulais juste goûter au vin que tu avais apporté, je n'ai rien volé."
- "Voir si ma mère me ferait encore mes lunchs, franchement!"
- "Mon nouveau dentifrice donne vraiment une mauvaise haleine."
- "J't'aime, j't'aime, il existe plusieurs sortes d'amour."
- "J't'haïs, ça veut pas dire que je ne t'apprécie pas comme collègue."
- "Pourquoi j'ai hâte que tu prennes ta retraite? Peut-être pour être débarassé de moi, qu'en penses-tu?"
- "Mon frère jumeau a vraiment une libido très forte. Je lui avais pourtant dit de rester à la maison."
- "Je suis fait comme ça, moi Dès que je mange des asperges, je me mets à chanter. Une vieille tradition familiale..."
Sentez-vous libres d'en ajouter!
lundi 8 décembre 2008
Huguette qui s'effeuillette
La grosse Huguette, sur sa gal'rie
Regarde le bar l'autre bord d'la rue
Se demandant si Valérie
S'rait pas partie y danser tou'nue
V'là ben des semaines, voire ben des mois
Qu'elle n'a pas eu vent d'sa cousine
Une rumeur court au IGA
Qu'a manque de fric pour ses binnes
La Huguette rentre dans sa maison
Bien décidée d'y voir plus clair
Enlève sa brassière de coton
Pour mettre son p'tit baby-doll noir
Ça doit ben faire que'q mois certain
Qu'a pas mis l'gros orteil dehors
Elle arrête son CD d'Louvain
Ses talons hauts, c't'à soir qu'a sort
Elle déboule jusqu'au coin d'la rue
L'monde qu'y'a croise en r'vienne juste pas
D'la voir marcher en p'tite tenue
Comme un iceberg en Alaska
Le doorman n'a pas l'temps d'péter
Qu'in déjà rentrée dans la place
Criant: "Manon, j'm'en viens t'chercher!"
Entourée d'hommes, seule de sa race
"C'est sur le stage que ça s'passe!"
Crie un saoulon au memb' dressé
Huguette regard' partout dans place
Quarante-huit mâles éberlués
"Mes p'tits cochons, vous allez voir
Le plus gros show de votre vie
Trustez-moi, c'est icitte à soir
Que s'arrêteront toutes vos envies"
Sur ces paroles, la v'là s'a scène
La musique stoppe, tout l'monde s'arrête
Dans une série de gestes obscènes
La v'là tout'nue, la grosse Huguette
A swing après le long poteau
Faisant trembler l'miroir derrière
Les hommes en r'crachent tout leur sirop
Le boss arrive: "Ah ben, ciboire!"
Huguette s'ramasse sur le trottoir
Aussi vite qu'ça prend pour dire cul
Les cochons tout' en ostensoir
Jure qu'y reviendront jamais plus
Manon sort en courant d'l'arène
S'arrête même pas pour prendre son dû
A retrouve sa cousine germaine
Pis à son bras traverse la rue
Le p'tit bar de danseuses tout'nues
A fermé quelques temps après
Huguette pis Manon, toutes émues
Ont vu ouvrir un cabaret
C'est dans la toute première rangée
Qu'a pu applaudir son Louvain
En l'imaginant étouffé
Le nez pogné entre ses deux seins
Et c'est ainsi que se termine
L'histoire d'Huguette qui s'effeuillette
Un p'tit péché écrit en rime
Pour vous faire rire par ce temps frette
Regarde le bar l'autre bord d'la rue
Se demandant si Valérie
S'rait pas partie y danser tou'nue
V'là ben des semaines, voire ben des mois
Qu'elle n'a pas eu vent d'sa cousine
Une rumeur court au IGA
Qu'a manque de fric pour ses binnes
La Huguette rentre dans sa maison
Bien décidée d'y voir plus clair
Enlève sa brassière de coton
Pour mettre son p'tit baby-doll noir
Ça doit ben faire que'q mois certain
Qu'a pas mis l'gros orteil dehors
Elle arrête son CD d'Louvain
Ses talons hauts, c't'à soir qu'a sort
Elle déboule jusqu'au coin d'la rue
L'monde qu'y'a croise en r'vienne juste pas
D'la voir marcher en p'tite tenue
Comme un iceberg en Alaska
Le doorman n'a pas l'temps d'péter
Qu'in déjà rentrée dans la place
Criant: "Manon, j'm'en viens t'chercher!"
Entourée d'hommes, seule de sa race
"C'est sur le stage que ça s'passe!"
Crie un saoulon au memb' dressé
Huguette regard' partout dans place
Quarante-huit mâles éberlués
"Mes p'tits cochons, vous allez voir
Le plus gros show de votre vie
Trustez-moi, c'est icitte à soir
Que s'arrêteront toutes vos envies"
Sur ces paroles, la v'là s'a scène
La musique stoppe, tout l'monde s'arrête
Dans une série de gestes obscènes
La v'là tout'nue, la grosse Huguette
A swing après le long poteau
Faisant trembler l'miroir derrière
Les hommes en r'crachent tout leur sirop
Le boss arrive: "Ah ben, ciboire!"
Huguette s'ramasse sur le trottoir
Aussi vite qu'ça prend pour dire cul
Les cochons tout' en ostensoir
Jure qu'y reviendront jamais plus
Manon sort en courant d'l'arène
S'arrête même pas pour prendre son dû
A retrouve sa cousine germaine
Pis à son bras traverse la rue
Le p'tit bar de danseuses tout'nues
A fermé quelques temps après
Huguette pis Manon, toutes émues
Ont vu ouvrir un cabaret
C'est dans la toute première rangée
Qu'a pu applaudir son Louvain
En l'imaginant étouffé
Le nez pogné entre ses deux seins
Et c'est ainsi que se termine
L'histoire d'Huguette qui s'effeuillette
Un p'tit péché écrit en rime
Pour vous faire rire par ce temps frette
dimanche 7 décembre 2008
Ces empêcheurs de tourner en rond
Mes deux filles pratiquent la gymnastique. Bon, ils tournent en rond, essaient de tenir en équilibre sur une poutre, font des étirements d'aine (ouach, quelle expression!) et tout le tralala. De plus, il est écrit sur leur feuille d'inscription qu'ils font de la gymnastique, alors oui, ils pratiquent la gymnastique.
J'adore aller les voir. En plus, on leur a déniché un cours en même temps, le rêve pour tout parent. Et comme je les aime autant que je suis maso, pas question de profiter de cette petite heure pour écrire bien au chaud à la maison, meuh non. J'aime les voir aller, c'est tout. Jusqu'à hier.
J'étais assis à côté des maires de Moronville, je vous jure. Un couple, âgés dans la fin-trentaine ou début-quarantaine, allez savoir. Elle avec un gros derrière qui soupirait sous son poids et lui avec une coupe de cheveux qui rappelait les belles années de Gilles Girard.
Ils sont assis là et leur gueule se fait aller comme une série de pets un 26 décembre. Rien puis PROUT. Un autre cinq minutes de silence puis REPROUT. Et ça pue autant, je vous le jure. Voici quelques extraits de leur conversation chuchotée trop fort pour que ça puisse être considéré une série de secrets:
-R'garde la nouvelle prof! On l'a jamais vu! On dirait une girafe!
-R'garde le p'tit avec sa main dans la bouche, ostie. Pis sa mère qui est là à côté et qui s'en criss.
-Bon, y vont encore faire des niaiseries! R'garde les assis en rond! On dirait qu'y savent pas quoi faire!
-(insérer le nom de leur enfant) était la meilleure. C'est juste qu'elle n'a pas levé ses bras et ils la gossent là-dessus. Franchement!
Et j'attendais en tendant mon oreille. Qu'ils parlent de mes filles juste une fois, juste une. Un tsunami leur paraîtra comme une vague où aller surfer après ma colère, je vous le jure. Mais voilà, mes filles ont gâché mon plaisir. Ils me faisaient des "allo" des mains, m'obligeant à me dévoiler. Et eux, ils ont vu cela. Et eux, ils ont jugé bon de ne pas écoeurer le costaud assis à leur gauche pas rasé et les yeux cernés.
Tout le long du cours, je me suis demandé ce que j'aurais pu leur dire. J'ai fantasmé être le défenseur de tous les gymnastes et de tous les entraîneurs du club. Une sorte de super-héro sans les collants. Qui leur aurait fait la barbe de sa barbe. Mais rien. Niet.
Comme j'aimerais avoir la gueule de la Peste parfois... Mais surement qu'ils n'auraient pas fait le lien entre mes paroles et leurs agissements. Trop centrés sur leur petit nombril ou leur petit pénis.
Okay, c'est le temps des Fêtes qui s'en vient. Mais je vous jure, parole d'En Saignant, que samedi prochain, ce sera leur fête s'ils recommencent.
Note: Je viens de me relire et ce n'est pas mon meilleur billet ni le plus intéressant mais c'est ça qui sort ce matin...
Signé: En Saignant masqué
J'adore aller les voir. En plus, on leur a déniché un cours en même temps, le rêve pour tout parent. Et comme je les aime autant que je suis maso, pas question de profiter de cette petite heure pour écrire bien au chaud à la maison, meuh non. J'aime les voir aller, c'est tout. Jusqu'à hier.
J'étais assis à côté des maires de Moronville, je vous jure. Un couple, âgés dans la fin-trentaine ou début-quarantaine, allez savoir. Elle avec un gros derrière qui soupirait sous son poids et lui avec une coupe de cheveux qui rappelait les belles années de Gilles Girard.
Ils sont assis là et leur gueule se fait aller comme une série de pets un 26 décembre. Rien puis PROUT. Un autre cinq minutes de silence puis REPROUT. Et ça pue autant, je vous le jure. Voici quelques extraits de leur conversation chuchotée trop fort pour que ça puisse être considéré une série de secrets:
-R'garde la nouvelle prof! On l'a jamais vu! On dirait une girafe!
-R'garde le p'tit avec sa main dans la bouche, ostie. Pis sa mère qui est là à côté et qui s'en criss.
-Bon, y vont encore faire des niaiseries! R'garde les assis en rond! On dirait qu'y savent pas quoi faire!
-(insérer le nom de leur enfant) était la meilleure. C'est juste qu'elle n'a pas levé ses bras et ils la gossent là-dessus. Franchement!
Et j'attendais en tendant mon oreille. Qu'ils parlent de mes filles juste une fois, juste une. Un tsunami leur paraîtra comme une vague où aller surfer après ma colère, je vous le jure. Mais voilà, mes filles ont gâché mon plaisir. Ils me faisaient des "allo" des mains, m'obligeant à me dévoiler. Et eux, ils ont vu cela. Et eux, ils ont jugé bon de ne pas écoeurer le costaud assis à leur gauche pas rasé et les yeux cernés.
Tout le long du cours, je me suis demandé ce que j'aurais pu leur dire. J'ai fantasmé être le défenseur de tous les gymnastes et de tous les entraîneurs du club. Une sorte de super-héro sans les collants. Qui leur aurait fait la barbe de sa barbe. Mais rien. Niet.
Comme j'aimerais avoir la gueule de la Peste parfois... Mais surement qu'ils n'auraient pas fait le lien entre mes paroles et leurs agissements. Trop centrés sur leur petit nombril ou leur petit pénis.
Okay, c'est le temps des Fêtes qui s'en vient. Mais je vous jure, parole d'En Saignant, que samedi prochain, ce sera leur fête s'ils recommencent.
Note: Je viens de me relire et ce n'est pas mon meilleur billet ni le plus intéressant mais c'est ça qui sort ce matin...
Signé: En Saignant masqué
samedi 6 décembre 2008
lundi 1 décembre 2008
Journée mondiale de lutte contre le SIDA
SI DAniel ne s'était pas piqué
SI DAvid n'était pas aux hommes
SI DAny s'était protégé
SI DAniella n'avait pas donné de sang
SI DAphnée ne se prostituait pas
Toutes les raisons sont bonnes
Mais...
SI D'Avantages, on en parlait
On pourrait rêver de ne plus mourir des mains du SIDA
Et peut-être que le SIDA mourrait de nos mains
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