Je n'ai jamais aimé les départs. Je crois que je n'aime pas que les choses changent, tout simplement. Je fais partie de ces êtres insécures qui peinent à s'adapter à leur milieu. Ils ont besoin que tout y soit classé, bien étiqueté. Et alors, ils peuvent s' épanouir. Puis, quand un départ survient, c'est comme un grand coup de vent qui vient tout foutre en l'air. Et plus la personne qui part est importante, plus le vent est violent. Et des étiquettes, ça ne résiste pas très longtemps à l'ouragan qui s' annonce.
Cette semaine, c'est un peu ma demi-soeur que je perds. Celle du divan. Celle des fous rires. Celle des blagues salées et des taquineries. Celle des jeudredis, sortes de préliminaires aux weekends où tout est permis. Je perds aussi une paire d'oreilles comme il s' en fait peu. Des oreilles qui ne jugent pas. Des oreilles réconfortantes, qui accueillent les confidences avec un sourire plein de compassion. Cette compassion qui grandit en nous lorsque bien arrosée par une magnifique sensibilité.
Et ce regard noisette toujours dirigé vers des idéaux, vers du mieux, vers du plus loin. Et qu'arrive-t'il quand on ne voit plus assez loin? On regarde ailleurs. Et on s' y dirige.
Je perds gros comme ça. L'école, encore plus.
À bientôt l'amie. Ça fait moins mal qu'un adieu.
lundi 23 juin 2014
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