dimanche 25 juillet 2010

Rien

J'ai enfin un peu de temps libre pour écrire, chose très rare depuis que ma famille s'est agrandie il y a plus d'un an. Blondinette est partie avec ses parents, Loutre et Koala cueillir des bleuets pendant que l'Héritier dort paisiblement dans la chambre d'à côté. Une heure devant moi et un clavier dans une chambre sombre, assis sur une chaise de bureau bon marché qui est, soyons honnête, indigne de mon fessier. Et qu'est-ce qui me vient en tête, en ce beau dimanche après-midi? Rien.

Rien à part que j'ai eu peur cette année. Peur de ne pas survivre face aux 25 élèves qui, baillant aux corneilles le lundi matin comme le vendredi après-midi, m'ont fait sentir tout petit, ce qui n'est pas mince exploit. Peur que la passion de l'enseignement, qui s'est effritée depuis quelques années déjà, m'ait quitté pour de bon. Peur que de me réfugier dans des projets artistiques devienne pour moi une façon de faire bonne conscience devant leurs échecs répétitifs. Surtout, peur de ce que ce genre de projet ammène comme commentaires déplaisants de nos colègues, même ceux qui sont proches de nous, mais qui nous connaissent si mal pourtant.

Puis, la peur de ne plus jamais écrire. Je sais que ça paraîtra irrationnel et un peu fou pour la plupart des gens mais, comme j'en ai parlé ici il n'y a pas si longtemps, cesser d'écrire est souvent une punition que je m'impose à moi-même. Il y a quelques années, j'ai découvert cette passion dont je me passe difficilement maintenant. Un peu comme votre jogging, votre cinéma, votre cuisine ou votre réseau social...

Et je suis obligé de m'arrêter. L'Héritier vient de se réveiller (pour vrai) et ne reconnait plus la pièce ou il se trouve.

Suite bientôt, peut-être...

Bonne fin de juillet!