Aujourd'hui, face au Musée des Beaux-Arts, attendant Blondinette et les filles parties s'offrir un cadeau à la boutique, observant du coin de l'oeil l'Héritier qui dormait profondément sur la banquette arrière, ça m'a sauté aux yeux. Je suis raciste. Très raciste. Face aux québécois. Je m'explique.
Une femme d'un âge certain déambulant du mieux qu'elle le peut sur le trottoir nord, d'est en ouest (non, mais on s'en crisse-tu?). Elle fait un semblant de jogging, encore là, du mieux qu'elle peut, gardant à l'horizontal son bras gauche, tentant d'assommer les passants qui la croisent. Non, attendez, ça ressemble à un entraînement. Non, c'est un tic...
Si cette femme avait été japonaise, je l'aurais tout de suite trouvé zen avec ses méthodes d'exercices exotiques. J'aurais possiblement abandonné l'Héritier, Blondinette, Koala et Loutre et je serais parti à courir à sa suite, traversant le Canada comme si je suivais Forrest Gump.
Mais voilà, comme elle était blanche comme moi, je l'ai seulement trouvé weird.
C'est ça, le racisme. Mais ne vous en faites pas. J'aime toujours Céline Dion et Guy Laliberté...
samedi 11 septembre 2010
mercredi 8 septembre 2010
Notes éparses (épaisses) de la rentrée
Ça fait maintenant 9 jours qu'ils sont devant moi, le poignet déjà fatigué de tant de travail. Le poignet des garçons se renforcera durant l'adolescence mais pour l'instant, ils les secouent après avoir pris leurs notes pour l'étude de la semaine, tentant de me faire sentir coupable.
-Pas besoin de vous forcer pour me faire sentir coupable, les boys. Ça viendra bien tout seul...
-Pas besoin de vous forcer pour me faire sentir coupable, les boys. Ça viendra bien tout seul...
***
Je regardais encore une fois une prof du presco avec ses cinq plats devant elle à l'heure du midi. Le riz à part du poulet, à part des légumes, le petit yogourt et les raisins. Je regardais mon plat de bouillis qui attendait son destin et je me suis dit que ça devait être une question d'organisation. Pas le choix avec les petits. Sinon, ils nous mangent tout rond.
***
Parlant de petits qui nous mangent tout rond, il y avait la fête d'accueil vendredi passé. Mon activité était une course à relais (je sais, très original...) et le premier groupe à s'arrêter à ma station a été les maternelles quatre ans. Ils m'ont regardé d'un drôle d'air quand je leur ai expliqué les règles. Trop de mots, je crois bien. Alors, pour simplifier le tout, je leur ai dit de courir vers leur professeur en imitant un singe. Elle me les a renvoyé en troupeau de kangourous. Après trois ou quatre aller-retours, pour rendre l'activité intéressante (pour moi, ça allait très bien pour eux!), je me suis accroupi. Ils n'en demandaient pas tant. Ils ont fait une empilade qui aurait rendus fiers les nains de la défunte Lutte Internationale. J'y ai perdu mes clés, mon briquet et mon paquet de cigarettes qui se sont retrouvés sur le gazon. Alors que je me relevais, j'ai enlevé mes lunettes pour effacer une trace suspecte de résidu humain qui y traînait et un p'tit crisse a foncé sur moi, accrochant mes lunettes et un verre est tombé par terre.
C'est pour ça que je me tiens loin d'eux, ces immatures!
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La toilette de l'étage est rendue une toilette prof, puisque la gente féminine a largement dépassé notre tribu, à PMT et moi. Pas de problèmes. Excepté que je ne vois jamais un seul membre de ce club sélect l'utiliser. Je crois que j'ai enfin compris. L'important, ce n'est pas de se servir d'une toilette propre. C'est d'AVOIR une toilette propre, un point c'est tout. C'est Blondinette qui sera fière de moi...
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Jessica et Erika, vous trouvez ça semblable, vous? Moi, oui. Pauvre elles...
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Discussion avec MON cas étoile de ce début d'année à la récréation.
-Tu m'as trouvé dur avec toi tantôt?
-Non!
-Je ne te lâcherai pas, tu sais. Tu vas peut-être me détester mais je ne lâcherai pas jusqu'en juin. Parce que je pense que tu vaux beaucoup plus que les niaiseries que tu fais. Parce que...
-Euh, de quoi tu parles?!?
-...
Intense, vous dites?
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Je dois vous faire une confidence, j'ai bien failli tout abandonner récemment. Plus le temps, plus le goût, etc, etc, etc. Mais je crois bien que vous serez pris avec mes humeurs pendant une autre année scolaire. J'ai ce vilain défaut qui ne veut pas me lâcher et qui m'empêche de prendre la fuite comme un froussard: j'aime écrire.
dimanche 22 août 2010
Insomnie

Si la Lune n'est pas pleine ce soir, ma tête l'est. Elle a couru partout depuis quelques jours sauf là où il fallait. La moitié de mon être est déjà au travail et ce qui en reste tente de surfer sur ce qu'il reste de vague estivale.
Tous ces efforts pour dormir m'épuisent mais ne me fatiguent pas. Mon esprit divague, effleure parfois le repos, laisse mon imagination errer dans de drôles d'endroits mais refuse de se laisser aller. Elle s'accroche au tangible, au réel alors que les rêves l'attendent les bras ouverts.
Ça doit être la rentrée...
samedi 21 août 2010
mercredi 11 août 2010
dimanche 25 juillet 2010
Rien
J'ai enfin un peu de temps libre pour écrire, chose très rare depuis que ma famille s'est agrandie il y a plus d'un an. Blondinette est partie avec ses parents, Loutre et Koala cueillir des bleuets pendant que l'Héritier dort paisiblement dans la chambre d'à côté. Une heure devant moi et un clavier dans une chambre sombre, assis sur une chaise de bureau bon marché qui est, soyons honnête, indigne de mon fessier. Et qu'est-ce qui me vient en tête, en ce beau dimanche après-midi? Rien.
Rien à part que j'ai eu peur cette année. Peur de ne pas survivre face aux 25 élèves qui, baillant aux corneilles le lundi matin comme le vendredi après-midi, m'ont fait sentir tout petit, ce qui n'est pas mince exploit. Peur que la passion de l'enseignement, qui s'est effritée depuis quelques années déjà, m'ait quitté pour de bon. Peur que de me réfugier dans des projets artistiques devienne pour moi une façon de faire bonne conscience devant leurs échecs répétitifs. Surtout, peur de ce que ce genre de projet ammène comme commentaires déplaisants de nos colègues, même ceux qui sont proches de nous, mais qui nous connaissent si mal pourtant.
Puis, la peur de ne plus jamais écrire. Je sais que ça paraîtra irrationnel et un peu fou pour la plupart des gens mais, comme j'en ai parlé ici il n'y a pas si longtemps, cesser d'écrire est souvent une punition que je m'impose à moi-même. Il y a quelques années, j'ai découvert cette passion dont je me passe difficilement maintenant. Un peu comme votre jogging, votre cinéma, votre cuisine ou votre réseau social...
Et je suis obligé de m'arrêter. L'Héritier vient de se réveiller (pour vrai) et ne reconnait plus la pièce ou il se trouve.
Suite bientôt, peut-être...
Bonne fin de juillet!
Rien à part que j'ai eu peur cette année. Peur de ne pas survivre face aux 25 élèves qui, baillant aux corneilles le lundi matin comme le vendredi après-midi, m'ont fait sentir tout petit, ce qui n'est pas mince exploit. Peur que la passion de l'enseignement, qui s'est effritée depuis quelques années déjà, m'ait quitté pour de bon. Peur que de me réfugier dans des projets artistiques devienne pour moi une façon de faire bonne conscience devant leurs échecs répétitifs. Surtout, peur de ce que ce genre de projet ammène comme commentaires déplaisants de nos colègues, même ceux qui sont proches de nous, mais qui nous connaissent si mal pourtant.
Puis, la peur de ne plus jamais écrire. Je sais que ça paraîtra irrationnel et un peu fou pour la plupart des gens mais, comme j'en ai parlé ici il n'y a pas si longtemps, cesser d'écrire est souvent une punition que je m'impose à moi-même. Il y a quelques années, j'ai découvert cette passion dont je me passe difficilement maintenant. Un peu comme votre jogging, votre cinéma, votre cuisine ou votre réseau social...
Et je suis obligé de m'arrêter. L'Héritier vient de se réveiller (pour vrai) et ne reconnait plus la pièce ou il se trouve.
Suite bientôt, peut-être...
Bonne fin de juillet!
jeudi 1 juillet 2010
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