Je te le jure que tu l'aurais aimé, celui-là. Imagine, 13 ans, toujours au primaire, sous-scolarisé dans son pays natal, quelque part en Afrique. Lequel? Toi, tu l'aurais su...
J'imagine sa famille. Des parents se foutant de lui, peut-être trop occupés à leur quotidien. Lui, s'occupant de ses soeurs et de ses frères plus jeunes. Combien de frères? Combien de soeurs? Toi, tu l'aurais su...
Les devoirs, les leçons, que je déguise sous le terme "étude" pour ne pas trop l'effrayer, il s'en fout complètement. Je lui ai demandé pourquoi. Il m'a répondu par un hochement d'épaules, honnête comme pas un. Que voulait-il dire? Toi, tu l'aurais su...
Tu l'aurais tout de suite aimé, caméra ou pas. Tu l'aurais pris sous ton aile, sous les ailes de ton tatou. Et tu aurais réussi à percer ce mur, le contournant comme tu l'as si bien réussi à de nombreuses occasions, parce que tu as compris que ton rôle était de flatter, de construire et non pas de détruire...
Tu sais quoi, un peu à cause de toi et de ces images qui t'appartiennent, tu m'as donné quelque chose en quittant notre petit projet peuplé de grands.
L'amour de ces enfants qui ne me ressemblent pas. La compréhension de cette réalité qui n'est pas mienne. Les aimer un peu plus pour changer un petit quelque chose...
Et ça, je le fais pour toi, un peu.
Merci. Et félicitations pour ton Gémeaux, même si tu considères sûrement que c'est LEUR prix à eux.
xx
vendredi 17 septembre 2010
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2 commentaires:
Je l'écoutais justement sur la Première Chaine cet après-midi. Elle présentait son premier roman, inspiré des jeunes qu'elle a connus. Une fiction, toutefois.
Elle a l'air très spéciale, en effet.
Pauvre jeune... Bien une chance qu'il t'a.
Zed ¦)
C'est le plus bel hommage que j'aie reçu.
Merci cher Patrick.
Tu es bien plus grand que tu ne le penses.
x
je m'endors avec tes mots qui font (beaucoup) de bien.
anaïs
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