Et là, le grand manitou de la méthode Suzuki en violon, qui ressemble étrangement à un gros nounours et qui possède cette façon de s'exprimer en n'abaissant jamais sa voix à la fin des phrases, appelle les débutants accompagnés de leurs parents.
Ils poussent leurs petites jambes, gravissant les marches de l'escalier une à une, fièrement armés de leurs minuscules violons. Tous vêtus en noir et blanc pour l'occasion, chics et mignons comme ce n'est pas permis. Leurs parents tous élégants itou... tous? Nan!
BECAUSE... HERE'S IS... MR. HAPPY!!!
Dans cette mer de mères fières, il fait l'effet d'un jellyfish. La chevelure noire, de grands pectoraux donnant du relief au bonhomme sourire, la quarantaine avancée, il se tient derrière son fils. J'essaie de me concentrer sur les jeunes car je sais pour avoir vu ma Loutre y trébucher plus d'une fois toute la difficulté que représentent les premiers pas au violon. Mais je ne peux m'empêcher de regarder ce grand gaillard et hésite entre envier son courage de porter un tel t-shirt dans un environnement aussi conservateur ou reconnaître la stupidité de son geste qui enlève l'attention d'où elle devrait se retrouver, sur les enfants.
O.K., j'fake... ostie de moron!
Et quand je pense à tous ces parents qui sont assez stupides pour penser que leurs enfants sont les meilleurs juste parce qu'ils montent sur une scène pour y jouer quelques notes...
Il faudrait peut-être leur dire que c'était ma Loutre qui jouait le mieux!
***
Dans une autre vie, la soirée du Superbowl était pour moi synonyme de bière et pizza ou encore, lorsque nous nous sentions mûrs pour du changement, bière, chips et pizza. C'était à l'époque où les publicités étaient encore celles des réseaux américains.
Puis, les enfants ont commencé à pousser dans notre maison. Au début, la bière était toujours au rendez-vous, accompagnée de pizza livrée ou pizza faite maison par une Blondinette qui avait pitié de son chum je crois bien. Puis, la bière s'est en allée par nécessité mais la pizza est restée, parfois accompagnée d'un verre de rouge ou d'un 7up, selon mon niveau d'embourgeoisement du moment.
Cette année, surprise dans mon assiette:
C'était un geste généreux de ma belle-mère, descendue de Joliette pour l'occasion et désirant nous enlever le poids du souper. Mais... mais...
Alors que je vous parle et que les Colts mènent 17-16 au troisième quart, il me manque l'arrière goût de pepperoni dans la bouche et mon bedon se sent un peu trop bien, comme s'il n'avait pas trop ingurgité de junk.
Il y a vraiment toutes sortes de deuils à faire dans la vie...
***
Cette pause a fait du bien mais vous me manquiez, mes p'tits maudits!
10 commentaires:
Bahh, t'as qu'à t'envoyer un bon gros Coke en arrière de la cravate, ça va revenir!
Content de te relire, vieux.
Vieux... Hum... Content de te relire aussi. C'est comment, la colocation après avoir habité seul si longtemps? ;)
T'as pas vraiment mis ce T-Shirt là pour vrai :-D
Va me falloir porter attention à tes pectoraux la prochaine fois!
T'as mal lu, mon cher ami. Moi, j'étais simplement Kid Kodak, bien assis sur mon steak...
Et ne fixe pas trop mes pectoraux. Ils sont du type timide!
Vieux, oui. Quoi, t'as pas encore de cheveux blancs, toi? ;)
C'est cool. Je mange sur des serviettes de papier, question de me sauver de la vaisselle. L'environnement, je sais. Repliées en deux, ça peut servir à d'autres choses, tu sais. Vieux.
Je suis contente de te lire !! Ça faisait longtemps !!
Mais le plus important, les saints ont gagné... Qui l'eut cru... Il fallait voir la déception des 20 personnes qui prenaient pour les Colts et la joie des 4 autres (dont moi) qui prenaient pour les Saints...
À bientôt, j'espère !
Content de te voir de retour, mon petit saignant bien cuit.
Quelle belle surprise, ce soir! Heureuse de te retrouver, très cher.
Félicitations à la petite Loutre!
:-)
Yano: Content de te relire avec mes lunettes en fond de bouteille.
FP:`Ouais, la victoire d'une ville... Content d'être là aussi!
PM: Avec les négos commencées, tu es rendu la lecture de chevet de ma blonde!
Souimi: Content de te relire aussi, même sous la forme de commentaire. Quand tu as le goût, tu sais, un petit coup de plumeau et plusieurs coups de plumes!
Bon, que se passe-t-il, En Saignant? On sent un certain regret des temps passés, une certaine gêne face à ton embourgeoisement... Et que dire de cette histoire de t-shirt où on pouvait sentir une pointe d'envie?
«On vieillit», dit la trentenaire en devenir. Faut **toux non convaincue** assumer nos choix de grands. Misère. ;-)
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